Guérir le mal de dos par le chi-kung

Extrait

Extrait de l'avant-propos de Thomas G. Gutheil, M.D. Professeur associé de psychiatrie Harvard Médical School : Depuis le tout premier moment où l'homme s'est redressé pour quitter sa démarche quadrupède pour adopter la bipédie, les gémissements dus aux douleurs de son dos ont tapissé les couloirs de son histoire, que ce soit sur son lieu de travail, à la maison ou encore dans les hôpitaux. Ce fait historique puise son origine dans différentes raisons au nombre desquelles on compte son style de vie, l'exercice ou le manque d'exercice physique, ainsi que l'environnement moderne dans lequel il vit. Le docteur Yang énumère d'ailleurs très bien, et de manière exhaustive, ces différentes raisons dans sa préface du présent ouvrage. Il faut tout de même savoir que le dos, s'il est effectivement chargé de porter ou de supporter le corps de l'humain, porte aussi les tensions physiologiques qui sont le lot quotidien de l'homme moderne. Lors de ma formation en psychiatrie, j'ai entre autre appris à observer la forme de corps et les postures des gens à la recherche d'indices révélateurs quant à leur état d'esprit ou l'état de leur mental. Ainsi reconnaît-on le dos voûté qui semble ployer sous le poids de la dépression, les épaules rentrées et crispées avec la tête rentrée comme le ferait une tortue ayant peur du coup qui risque de l'atteindre, et d'autres signes encore. Lors de ma formation médicale j'ai appris ceci : les douleurs de dos font partie des pathologies les plus difficiles à traiter de manière efficace. Les prescriptions les plus communes, telles que l'alitement sur une surface dure et la nécessité d'interrompre son travail pour soigner ces douleurs, sont souvent difficiles à respecter pour monsieur tout le monde. De plus, l'absence d'assiduité dans la poursuite des traitements jusqu'à leurs termes est monnaie courante. Il faut dire que si les médicaments destinés à lutter contre la douleur donnent de bons résultats, ils entraînent souvent une certaine accoutumance. Quant aux décontractants musculaires, qui donnent eux aussi des résultats satisfaisants, ils sont quasi systématiquement accompagnés d'un lot d'effets secondaires troublants. Enfin, si la chirurgie obtient, en dernier recours, de bons résultats, elle peut parfois empirer la condition du patient plutôt que de l'améliorer. En tant que jeune médecin, je dois avouer que mon coeur chavire à chaque fois que je vois une personne arriver à l'hôpital souffrant de douleurs de dos et portant, inscrit sur son visage, tout le dépit qu'elle éprouve face aux échecs de la médecine occidentale.