La Corse des écrivains
UNE CORSE ROMANESQUE
Comment les écrivains ont-ils vu la Corse? Qu'en fut-il et qu'en est-il aujourd'hui?
Les premiers à avoir été inspirés par cette île sont bien sûr les Corses eux-mêmes. Avant d'être écrites, les histoires étaient transmises par la tradition orale, notamment lors des veillées. La poésie, composée par des anonymes ou des poètes connus, était le plus souvent chantée, parfois improvisée lors de ces chants. Ces histoires et légendes furent retranscrites au Moyen Age par des chroniqueurs insulaires dont le premier était Giovanni délia Grossa.
Plus tard, en 1755, la Constitution de Pascal Paoli fit rayonner la Corse à travers l'Europe. Des écrivains étrangers commencèrent à affluer sur l'île. À partir de cette époque, plus que jamais, la Corse attira les penseurs, les curieux, les aventuriers... Elle devint l'île de tous les possibles, une sorte d'Amérique!
La Corse c'est l'Amérique.
Et maintenant reprenons:
La Corse est un continent
imprenable
où l'on arrête
de temps en temps
un bandit.
(Jean Rouaud, Les très riches heures)
Le bandit, parlons-en. Il est d'honneur et, par cela même, élevé parfois au rang de héros. Au XIXe siècle, il fascine le courant romantique et les romans feuilletons qui en font un personnage rocambolesque. Le bandit d'honneur a pris le maquis pour une affaire de vengeance et est devenu un hors-la-loi, se faisant justice lui-même. Par définition, il est un banni (banditu en corse) et, malgré ses crimes, il vit selon un certain code de l'honneur, en lien généralement avec une vendetta, conflit que pouvaient se livrer des familles insulaires de génération en génération.
Mérimée, Flaubert, Balzac, Dumas, Maupassant, Ponson du Terrail, et bien d'autres auteurs de la littérature française se sont délectés des histoires qu'ils ont pu entendre lors de leur voyage dans l'île, tous ayant scrupuleusement cherché à voir de leurs propres yeux cette Corse mythique qu'ils décrivaient, non sans une certaine exagération. En insistant beaucoup sur les bandits et les vendette, en ont-ils trop fait? Peut-être... mais comment le leur reprocher? Toute oeuvre de fiction a une part de liberté propre à l'imaginaire et à la fantaisie et, sans cette liberté, il n'y aurait pas véritablement de création littéraire. Une chose est sûre: ces récits littéraires, souvent populaires, ont trouvé leur public et ont continué à séduire les esprits comme en témoigne le nombre d'adaptations cinématographiques plus ou moins influencées par ce mythe. Un succès qui peut s'expliquer par l'intérêt que suscitent les histoires de vengeance et le caractère universel de personnages tels que Colomba (sorte de Kill Bill du XIXe siècle) ou le bandit corse, dont les avatars modernes sont, entre autres, le hors-la-loi des westerns ou certains voyous de romans ou films policiers.
| EAN | 9782912319739 |
|---|---|
| Titre | La Corse des écrivains |
| Auteur | Ottaviani Thierry |
| Editeur | ALEXANDRINES |
| Largeur | 105mm |
| Poids | 216gr |
| Date de parution | 08/03/2013 |
| Nombre de pages | 253 |
| Emprunter ce livre | Vente uniquement |











