Liberté, liberté trahie. Faire et défaire des citoyens français, Guyane 1780-1880
Spieler Miranda - Franceschini Paul-Jean
ALMA EDITEUR
Résumé :
Lorsque la jeune Révolution française publie en 1789 la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, la Guyane est sans doute la plus obscure des colonies françaises. Ses frontières sont mal établies, sa superficie assez peu étendue. Les Indiens peu nombreux, se sont repliés dans les forêts, le commerce avec la métropole est réduit. Les autorités y dénombrent : 10 430 esclaves noirs, 253 enfants de race blanche, 483 personnes de couleur libres, 763 colons blancs de sexe masculin, 330 femmes blanches et 350 militaires.
La déclaration des Droits de l'Homme est suivie de l'abolition de l'esclavage en 1794. Abolition sur laquelle, le Premier consul Napoléon Bonaparte revient en 1802, non sans contorsions juridiques. Entre-temps, dès 1791, la France a développé, à l'intérieur du nouveau cadre des Droits de l'Homme, un certain nombre de mesures touchant la citoyenneté - ou l'exclusion de celle-ci. Ce travail législatif se traduit par une réinvention de la notion d'émigré et par l'élaboration d'une nouvelle conception de la déportation.
De ce bricolage juridique, la Guyane sera le laboratoire, véritable "sous-monde" construit sur un non-droit aménagé par les régimes successifs qui se succèdent au XIXe siècle. A l'ombre de la "liberté chérie", se développe un espace officiel de "liberté trahie". Miranda Spieler est la première à s'être penchée sur les archives administratives mal conservées, mal connues et peu étudiées de la Guyane des XVIIIe et XIXe siècles.
Elle suit avec attention le travail législatif et ses nombreuses contradictions, renforcées par des pratiques pour le moins brouillées et embrouillées. Aux esclaves ou anciens esclaves (l'abolition définitive est décrétée en 1848) s'ajoutent à partir des années 1820 les bagnards et forçats installés dans le "pénitencier" guyanais. Là encore, la citoyenneté est suspendue sans véritable issue juridique.
Au travers du cas guyanais - qu'elle fait revivre de manière saisissante - Miranda Spieler met en valeur les contradictions et les non-dits de la citoyenneté, telle qu'elle s'est construite en France mais aussi, plus largement, dans les pays occidentaux. Liberté, Egalité, Fraternité - certes. Mais qu'en est-il en pratique ?
Lorsque la jeune Révolution française publie en 1789 la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, la Guyane est sans doute la plus obscure des colonies françaises. Ses frontières sont mal établies, sa superficie assez peu étendue. Les Indiens peu nombreux, se sont repliés dans les forêts, le commerce avec la métropole est réduit. Les autorités y dénombrent : 10 430 esclaves noirs, 253 enfants de race blanche, 483 personnes de couleur libres, 763 colons blancs de sexe masculin, 330 femmes blanches et 350 militaires.
La déclaration des Droits de l'Homme est suivie de l'abolition de l'esclavage en 1794. Abolition sur laquelle, le Premier consul Napoléon Bonaparte revient en 1802, non sans contorsions juridiques. Entre-temps, dès 1791, la France a développé, à l'intérieur du nouveau cadre des Droits de l'Homme, un certain nombre de mesures touchant la citoyenneté - ou l'exclusion de celle-ci. Ce travail législatif se traduit par une réinvention de la notion d'émigré et par l'élaboration d'une nouvelle conception de la déportation.
De ce bricolage juridique, la Guyane sera le laboratoire, véritable "sous-monde" construit sur un non-droit aménagé par les régimes successifs qui se succèdent au XIXe siècle. A l'ombre de la "liberté chérie", se développe un espace officiel de "liberté trahie". Miranda Spieler est la première à s'être penchée sur les archives administratives mal conservées, mal connues et peu étudiées de la Guyane des XVIIIe et XIXe siècles.
Elle suit avec attention le travail législatif et ses nombreuses contradictions, renforcées par des pratiques pour le moins brouillées et embrouillées. Aux esclaves ou anciens esclaves (l'abolition définitive est décrétée en 1848) s'ajoutent à partir des années 1820 les bagnards et forçats installés dans le "pénitencier" guyanais. Là encore, la citoyenneté est suspendue sans véritable issue juridique.
Au travers du cas guyanais - qu'elle fait revivre de manière saisissante - Miranda Spieler met en valeur les contradictions et les non-dits de la citoyenneté, telle qu'elle s'est construite en France mais aussi, plus largement, dans les pays occidentaux. Liberté, Egalité, Fraternité - certes. Mais qu'en est-il en pratique ?
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EAN
9782362791659
Caractéristiques
| EAN | 9782362791659 |
|---|---|
| Titre | Liberté, liberté trahie. Faire et défaire des citoyens français, Guyane 1780-1880 |
| Auteur | Spieler Miranda - Franceschini Paul-Jean |
| Editeur | ALMA EDITEUR |
| Largeur | 156mm |
| Poids | 438gr |
| Date de parution | 10/03/2016 |
| Nombre de pages | 306 |
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