Israël, mon amour

Cela fait 50 ans qu'Ivan Levaï va en Israël. La première fois c'était en été 1958. Le Negev était encore un désert. Israël n'avait que 10 ans. Après, Ivan Levaï fera de multiples voyages et s'y trouvera aux moments clés : il est là au moment de la venue de Sadate, il accompagne Pierre Mendès France pour le colloque de «La Paix maintenant», il passe 10 jours avec Yves Montant et Shimon Peres. Il est, en 1982, dans la première voiture civile qui monte à Beyrouth au moment de la guerre du Liban et aux côtés de Mitterrand lors de sa réception à la Knesset. Ivan Levaï a pu avoir accès aux principaux interlocuteurs du conflit israëlo-arabe et avoir des entretiens avec eux depuis des décennies : Golda Meir, Arafat, Peres, Beguin, et a fait avec Sharon le dernier entretien.
On ne peut pas comprendre Israël si on ne sait pas qu'Israël n'a pas la géographie de son histoire. Israël est une démocratie. On peut assassiner Rabin, le processus de paix continue. Sharon peut mourir au moment où il va gagner les élections, la vie démocratique continue. Depuis Ben Gourion, ce ne sont pas les rois qui gagnent, c'est le peuple. Le peuple fait l'histoire, la grande, celle aussi au quotidien.
Il aborde aussi l'histoire du peuple palestinien. Ce texte comportera des entretiens avec Arafat et Abbas. Le peuple palestinien a une géographie plus grande que son histoire. Il est en recherche d'histoire et de géographie. Israël a presque ses frontières. La Palestine les recherche. Aujourd'hui ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre.