Je suis un assassin

Toute l?action du roman est concentrée en quelques jours d?automne à Bruxelles. William est inspecteur de police, il est également homosexuel. Il doit mener une enquête autour de plusieurs meurtres, le premier au commencement du récit, les autres suivront (une des victimes s?appelant, du reste, Laurent de Graeve !) : des hommes, jeunes, appartenant à la communauté ?homo? sont assassinés, tous de la même manière, étranglés. Il y a un côté d?enquête policière mais en fait il s?agit pour cette narration d?une sorte de faux polar. En réalité, assez vite, nous devinons qui est le coupable, car il n?y a guère d?autre personnage, c?est Marcus, un ?homo? assez beau, extrêmement séduisant. Lorsque William le rencontre - son amie Elisabeth le lui présente - il sait au premier coup d?oeil que cet homme est l?assassin qu?il recherche. En effet, William, depuis le commencement de son enquête, a compris que celui qui a tué est proche de lui, il imagine ce qu?il peut être, ce qu?il peut aimer, il comprend les motivations qui l?ont poussé à commettre plusieurs crimes. L?assassin lui ressemble. Il devient l?amant de Marcus car il en tombe amoureux, bien au-delà de la simple aventure sexuelle, et Marcus très facilement avoue ses crimes. William démissionne de la police. Laurent de Graeve a su intégrer à la narration le thème du beau meurtre (avec une présence de Baudelaire et de Wilde) comme réponse à l?absurdité du monde. Ce qui émeut, c?est évidemment la fascination du héros pour la mort, la présence de la mort chez William, écho des obsessions de Laurent de Graeve.