Traité du boudin. A l'usage des prolétaires du sexe

Tzara Stéphane

LA MUSARDINE

Pour le droit des hommes moches à forniquer.
« Ce fascicule s?adresse aux prolétaires du sexe. A la masse innombrable des sans-grades, des pauvres cons, des mal-faits, des ratés, des pas beaux, des que moches. Aux « finis à l?urine », aux « bercés trop près du mur », aux « résidus de capote ». A mes frères, enfin. »
(Stéphane Tzara) 

Pour le droit des boudins à se faire draguer.
« Le désir du boudin est une braise qui couve sous la cendre de l?amertume. C?est de cette petite braise qu?il faut prendre soin. Tout doucement au début, souffler dessus, pour la faire rougir. L?alimenter de brindilles jusqu?à ce que la braise émette un crépitement, puis deux. Alors une flammèche s?élève, puis enfin un feu clair. Et c?est ainsi que naissent les plus majestueux incendies. » (Stéphane Tzara)

Contre la dictature de la beauté.
« La beauté est désintéressée chez Kant, inutile chez Baudelaire, c?est justement cette neutralité qui l?a mise au service des pouvoirs aristocratiques, bourgeois et capitalistes. La différence physique comme ségrégation du plaisir est l?autoroute gratuite vers le racisme, l?ostracisme, l?eugénisme et le génocide. Ainsi le boudin vit sa sexualité et ses désirs de manière malheureuse, victime de l?infâme idéologie du Beau.
Or, le droit de jouir doit être démocratique et égalitaire.
Qu?Apollon crève, que jouisse le boudin. »
(Laurent Boyer)

Contre l?amour.
« N?est-ce pas rafraîchissant? » (Jean-Jacques Pauvert)

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EAN
9782842714710
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