Théorie de l'ambition. Codicille politique et pratique d'un jeune habitant d'Epône suivi de Sur la c

Un an avant de participer à la prise de la Bastille, Hérault de Séchelles mit le point final à un libellé dont le titre initial, Codicille politique et pratique d'un jeune habitant d'Epône, lui parut à la réflexion peu susceptible de lui renouveler les faveurs du public. Toujours est-il que le Codicille, prudemment rangé dans un tiroir, ne sortit des presses qu'en 1802, six ans après la mort de son auteur, dans une période prodigue en jeunes loups soucieux de s'assurer une situation. Son éditeur le comprit qui l'intitula Théorie de l'ambition. On dit que le Premier consul le recommanda à nombre de ses proches et qu'il en parlait encore sous l'Empire. Ce livre a fortement retenu l'attention de Stendhal et lui a inspiré le personnage de Julien Sorel derrière lequel on retrouve les traits de Hérault : ambition servie par la beauté physique, mais gâtée par une fâcheuse disposition à l'amour. Ce court traité en onze chapitres dispense une série de 271 préceptes à qui veut réussir ici-bas : ces règles d'or expliquent comment écrire un livre, comment réussir un discours, comment se faire respecter et craindre de son ennemi, etc. "Avouer de soi un petit défaut qui tienne à une qualité fort estimée", "Saisir le faible de son adversaire et avoir toujours un oeil dessus"...