Les chasseurs deux

Depuis mon jardin d'enfance, à Vincennes, je n'ai jamais interrompu ma chasse. Ce que les mots laissent parfois échapper malgré eux, les scènes qui se jouent pour un public inconnu derrière le complot des apparences _ voilà mon gibier. Je ne cherche pas le bizarre à tout prix et je me prétends avant tout un écrivain réaliste ; le réel que je décris (et qui m'aveugle parfois de son évidence) n'est pas celui auquel les " braves gens " sont accoutumés, voilà tout. Braves gens, il vous faut du temps pour admettre ces manières. Vous me lirez un jour avec courtoisie, attention et bonne volonté. Il est probable, d'ailleurs, que cette heureuse circonstance ne représentera alors qu'un détail tout à fait mineur dans mon paysage clos et rectangulaire. A. H.