Les destinées de la Norvège moderne (1814-2005)

Résumé :
Les guerres napoléoniennes ont permis à la Norvège moderne d'émerger en 1814, date à laquelle elle se dote de la constitution la plus libre d'Europe. Elle doit toutefois se plier aux conditions du nouvel homme fort du Septentrion, Karl Johan alias Bernadotte, et consentir, bon gré mal gré, à une union avec la Suède - après quatre siècles d'union avec le Danemark. Le XIXe siècle est marqué par un double combat, culturel et politique. En réaction contre une longue imprégnation danoise, le romantisme national contribue brillamment à la reconquête d'une identité spécifiquement norvégienne. Après quoi les forces se mobilisent pour mettre fin à l'union avec la Suède, imposée par les circonstances mais jamais vraiment acceptée. Celle-ci est définitivement rompue en 1905 dans un climat de tension extrême ; la sagesse nordique l'emporte toutefois, et les deux " royaumes unis " se séparent à l'amiable. Relativement pauvre au début du XXe siècle mais dotée de richesses potentielles, notamment énergétiques (bien avant l'aventure pétrolière), la Norvège va construire progressivement un Etat providence typiquement nordique et prendre place parmi les nations les plus prospères du monde. Sa vocation internationale au service de la paix, de l'arbitrage et des solutions négociées s'est affirmée dès la fin du XIXe siècle. Ce n'est pas un hasard si Alfred Nobel a confié au parlement norvégien le soin de décerner le prix de la paix ; le nom de Nansen est indissociablement lié à une action humanitaire d'une ampleur probablement unique dans l'histoire ; et de nos jours, en matière d'aide au développement, la Norvège se montre plus généreuse que tout autre pays industrialisé. En France, celle-ci est surtout connue pour la splendeur de ses paysages. En évoquant divers aspects de la civilisation norvégienne, le présent livre se propose de montrer que, par-delà les fjords et le soleil de minuit, ce pays d'Europe avec lequel nous n'avons jamais été en conflit peut apporter beaucoup à quiconque se donne la peine de le connaître.