Les communautés rurales en Europe au Moyen Age. Une autre histoire politique du Moyen Age
Résumé :
Le Moyen Age occidental est d'abord une civilisation rurale. Malgré cette évidence, la paysannerie médiévale, le plus souvent étudiée à travers le prisme de la seigneurie, peine à être reconnue comme un acteur à part entière de l'histoire. L'histoire politique notamment, ne semble véritablement concerner que les rois, ceux qui les servent, l'aristocratie, l'Eglise puis, passé le XIe siècle, les élites urbaines. De leur côté, les paysans travaillent et souffrent, conformément à leur état social. Comme sur les scènes représentées sur les miniatures gothiques, leurs activités agricoles formeraient en quelque sorte la toile de fond baptisée "longue durée" d'une pièce dont ils sont peut-être les victimes, mais certainement pas les acteurs. Or cette vision des choses ne tient pas. D'abord du fait du poids démographique et économique de la paysannerie, ensuite parce que, loin de n'être que des sujets passifs, les paysans ont toujours su s'auto-organiser pour défendre leurs intérêts. Un millénaire durant, la politique paysanne s'est incarnée dans les communautés rurales. Nées du vivre ensemble, celles-ci se sont données pour objet d'établir et de faire respecter les règles du voisinage, de superviser l'exploitation des espaces communs et d'assurer sa défense, de régler les litiges internes au groupe et de renforcer son esprit de corps face au monde extérieur, de négocier avec celui-ci, enfin, ou bien de lui résister. Des institutions de concertation, de représentation et de prise de décision sont apparues précocement, s'inspirant sur le tard des catégories du droit savant et des modèles urbains. Loin donc d'être des objets institutionnels figés, les communautés rurales ont une histoire, déterminée par la confrontation avec l'aristocratie, par le rapport au territoire, par les évolutions économiques et démographiques, par les relations développées avec l'église, la ville et l'Etat enfin. Au-dessus de l'échelon local, elles se sont également imposées comme des acteurs du jeu politique global, en exerçant une pression constante sur les autres pouvoirs. Dans certaines régions d'Europe, elles ont même conquis les premiers rôles au point de faire naître ce que l'on peut qualifier d'Etat paysans ou partiellement paysans. Comblant une lacune de l'historiographie, ce manuel fait la synthèse de très nombreux travaux menés ces dernières décennies sur le monde paysan et les communautés rurales. Il propose une autre vision de ce que fut le millénaire médiéval.
Le Moyen Age occidental est d'abord une civilisation rurale. Malgré cette évidence, la paysannerie médiévale, le plus souvent étudiée à travers le prisme de la seigneurie, peine à être reconnue comme un acteur à part entière de l'histoire. L'histoire politique notamment, ne semble véritablement concerner que les rois, ceux qui les servent, l'aristocratie, l'Eglise puis, passé le XIe siècle, les élites urbaines. De leur côté, les paysans travaillent et souffrent, conformément à leur état social. Comme sur les scènes représentées sur les miniatures gothiques, leurs activités agricoles formeraient en quelque sorte la toile de fond baptisée "longue durée" d'une pièce dont ils sont peut-être les victimes, mais certainement pas les acteurs. Or cette vision des choses ne tient pas. D'abord du fait du poids démographique et économique de la paysannerie, ensuite parce que, loin de n'être que des sujets passifs, les paysans ont toujours su s'auto-organiser pour défendre leurs intérêts. Un millénaire durant, la politique paysanne s'est incarnée dans les communautés rurales. Nées du vivre ensemble, celles-ci se sont données pour objet d'établir et de faire respecter les règles du voisinage, de superviser l'exploitation des espaces communs et d'assurer sa défense, de régler les litiges internes au groupe et de renforcer son esprit de corps face au monde extérieur, de négocier avec celui-ci, enfin, ou bien de lui résister. Des institutions de concertation, de représentation et de prise de décision sont apparues précocement, s'inspirant sur le tard des catégories du droit savant et des modèles urbains. Loin donc d'être des objets institutionnels figés, les communautés rurales ont une histoire, déterminée par la confrontation avec l'aristocratie, par le rapport au territoire, par les évolutions économiques et démographiques, par les relations développées avec l'église, la ville et l'Etat enfin. Au-dessus de l'échelon local, elles se sont également imposées comme des acteurs du jeu politique global, en exerçant une pression constante sur les autres pouvoirs. Dans certaines régions d'Europe, elles ont même conquis les premiers rôles au point de faire naître ce que l'on peut qualifier d'Etat paysans ou partiellement paysans. Comblant une lacune de l'historiographie, ce manuel fait la synthèse de très nombreux travaux menés ces dernières décennies sur le monde paysan et les communautés rurales. Il propose une autre vision de ce que fut le millénaire médiéval.
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EAN
9782753529274
Specifications
| EAN | 9782753529274 |
|---|---|
| Titre | Les communautés rurales en Europe au Moyen Age. Une autre histoire politique du Moyen Age |
| Auteur | Mouthon Fabrice |
| Editeur | PU RENNES |
| Largeur | 155mm |
| Poids | 476gr |
| Date de parution | 20/03/2014 |
| Nombre de pages | 313 |
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