Le pigeon qui était fou ou toutes les fables de Monsieur Oscar

Les fables bien racontées n'ont que des amoureux. Badines même quand elles sont cruelles (et elles le sont diablement souvent), profondes sans en avoir l'air, fantaisistes dans un monde largement séché par la prose, elles se laissent déguster quatre ou cinq à la fois, et après, elles entrent dans la mémoire pour ne plus jamais en sortir. En voici une corbeille pleine. Le lecteur y trouvera une reine et la femme d'un savetier, un tigre, des vaches, un bulldozer, le diable, des nuages, le pigeon fou bien entendu - tout un petit monde, où se blottit, sous les mots, mais pas trop cachée, une philosophie mi-riante, mi-désabusée, comme on en voit toujours dans les fables.