Le Soviet des fainéants

Le héros de l'affaire, plus romanesque qu'il n'est permis, a réellement existé: Nicolas Tesla (1856-1943), inventeur (génial) d'origine serbe, aventurier au service de quelques causes improbables et grand excentrique devant l'Eternel. En 1934, alors que les mouvements fascistes français sont tout près de s'emparer du pouvoir, Tesla cherche un moyen scientifique de rendre n'importe quelle guerre impossible. Divers indices lui donnent à penser cependant qu'on est en train de construire en Europe une arme secrète de destruction totale - laquelle mettrait automatiquement le monde sous la coupe de celui qui la détient. Sur le canevas d'une intrigue dessinée de main de géomètre, empruntant tour à tour au roman policier, au récit d'espionnage, à la politique-fiction, Gallara explore en poète les méandres d'une époque riche en complots et en coups fourrés, où philosophe et voyous, magistrats et maîtres-chanteurs, tueurs et indics, s'amusent à jouer double ou triple jeu. Mais la réalité politique du moment, piégée à tous les étages, ne donne-elle pas précisément l'exemple d'une confusion qui ne cesse de se prendre les pieds dans le tapis? Avant la chute annoncée, qui pourrait n'être que ridicule... si elle ne finissait pas par faire couler sur la scène le vrai sang...

Eduardo Gallarza est né à Madrid en 1962. Quand il n'écrit pas, il exerce la profession d'économiste dans l'industrie (en qualité de spécialiste de la "planificaton financière'!). Très épris de culture française - il a habité Paris - Eduardo Gallarza a tenu à ce que l'action de ce premier roman (El Soviet de los Vagos) se passe en France... et plus précisément dans ces années 30 où se jouait en Espagne le drame historique que l'on sait - coup d'envoi d'une guerre qui n'osait pas encore se dire mondiale.
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