Derrière le masque

"Je suis partie un samedi soir, je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas anticipé mon départ, je n'étais pas prête à partir, je ne pensais même pas que j'allais devoir le faire de cette manière et dans ces conditions, mais je suis partie. J'ai senti que je devais m'en aller, en une fraction de seconde ma décision était prise, je n'ai pris qu'un instant pour analyser la situation, j'ai respiré, calmé ma tête, mon coeur et mon corps et je suis partie. Je m'en rappelle comme si c'était hier et le fait de l'écrire me donne une sensation amère, j'en ai encore mal au ventre, mal d'avoir dû encore une fois m'en aller, m'en aller parce que cette personne n'était pas capable de se gérer et d'être un adulte, mal d'avoir dû quitter mon bébé ours Thaï, parce que je devais me choisir et j'avais décidé que ma vie valait la peine d'être sauvée."