Philosophie N° 118, été 2013 : Patocka et la question du monde
Pradelle Dominique
MINUIT
Résumé :
La question du monde s?impose aujourd?hui comme une question phénoménologique majeure. Mais elle ne s?en impose pas moins à partir des acquis de la phénoménologie : c?est d?abord avec Husserl que la question du monde quitte l?horizon de l?objectivation, au sens où l?intentionnalité (puis l?In-der-Welt-Sein de Heidegger) projette la conscience dans le monde sans l?écran de la représentation. La phénoménologie revient ainsi au " monde même ", pour le laisser apparaître non plus selon la figure métaphysique de l?objet, mais selon la figure de l?horizon (Husserl, Heidegger), de la chair (Merleau-Ponty), ou encore du mouvement, voire de l?événement (Patocka). L?actualité de cette question s?explique notamment par les recherches de plus en plus nombreuses et précises autour d?un phénoménologue qui en a fait la question centrale de son ?uvre (avec celle, corrélative et peut-être même première, de la liberté) : Patocka. Toutes ses analyses apparaissent comme des avancées décisives ? voire, pour le moment, indépassables ? parce qu?à travers les possibilités interprétatives qu?elles déploient, elles parviennent à nouer le dialogue entre des orientations différentes, donc à faire bouger les lignes : d?un côté, une orientation plutôt husserlienne qui insiste sur le mouvement, de l?autre, une orientation plutôt heideggérienne qui privilégie l?événement. Ce numéro consacré à Patocka et la question du monde vise donc un double objectif : dégager les grandes lignes d?interprétation de la pensée de Patocka sur la question du monde, et ménager la voie à des pensées renouvelées du monde comme de l?ego. Le monde n?est pas originairement la totalité des objets que constitue la conscience, mais la totalité des possibles qui précède et rend possible toute constitution, y compris la constitution de l?ego en tant que conscience. Dans ce renversement, l?ego perd son statut d?ego transcendantal, si bien que la question du monde pose finalement la question de l?ego : comment concevoir un ego dont on reconnaît la dépendance originaire à l?égard du monde ? A travers la question du monde chez Patocka, l?ensemble des textes de ce numéro ont ainsi pour enjeu de frayer de nouveaux chemins dans la longue élaboration de ce que Husserl considérait comme la tâche propre de la phénoménologie : l?a priori universel de corrélation. Tous s?accordent pour affirmer, à la suite de Patocka, qu?il réside dans l?essence dynamique du monde et de l?ego, c?est-à-dire dans la structure dynamique de la corrélation. Mais encore reste-t-il à en spécifier la nature : s?agit-il d?une structure d?appel et de réponse entre deux termes irréductibles (orientation événementiale), ou simplement d?une structure du monde (orientation cosmologique) ? Les réponses divergent et ouvrent un espace de débat entre les différents articles, tous néanmoins focalisés sur un point particulier : le legs d?une question de Husserl à Patocka, le rapport entre Fink et Patocka, l?apparaître, la naissance, le mouvement, la liberté, et la donation. Au lecteur de tracer à présent son propre chemin dans l?espace ouvert par ces différentes voix.
La question du monde s?impose aujourd?hui comme une question phénoménologique majeure. Mais elle ne s?en impose pas moins à partir des acquis de la phénoménologie : c?est d?abord avec Husserl que la question du monde quitte l?horizon de l?objectivation, au sens où l?intentionnalité (puis l?In-der-Welt-Sein de Heidegger) projette la conscience dans le monde sans l?écran de la représentation. La phénoménologie revient ainsi au " monde même ", pour le laisser apparaître non plus selon la figure métaphysique de l?objet, mais selon la figure de l?horizon (Husserl, Heidegger), de la chair (Merleau-Ponty), ou encore du mouvement, voire de l?événement (Patocka). L?actualité de cette question s?explique notamment par les recherches de plus en plus nombreuses et précises autour d?un phénoménologue qui en a fait la question centrale de son ?uvre (avec celle, corrélative et peut-être même première, de la liberté) : Patocka. Toutes ses analyses apparaissent comme des avancées décisives ? voire, pour le moment, indépassables ? parce qu?à travers les possibilités interprétatives qu?elles déploient, elles parviennent à nouer le dialogue entre des orientations différentes, donc à faire bouger les lignes : d?un côté, une orientation plutôt husserlienne qui insiste sur le mouvement, de l?autre, une orientation plutôt heideggérienne qui privilégie l?événement. Ce numéro consacré à Patocka et la question du monde vise donc un double objectif : dégager les grandes lignes d?interprétation de la pensée de Patocka sur la question du monde, et ménager la voie à des pensées renouvelées du monde comme de l?ego. Le monde n?est pas originairement la totalité des objets que constitue la conscience, mais la totalité des possibles qui précède et rend possible toute constitution, y compris la constitution de l?ego en tant que conscience. Dans ce renversement, l?ego perd son statut d?ego transcendantal, si bien que la question du monde pose finalement la question de l?ego : comment concevoir un ego dont on reconnaît la dépendance originaire à l?égard du monde ? A travers la question du monde chez Patocka, l?ensemble des textes de ce numéro ont ainsi pour enjeu de frayer de nouveaux chemins dans la longue élaboration de ce que Husserl considérait comme la tâche propre de la phénoménologie : l?a priori universel de corrélation. Tous s?accordent pour affirmer, à la suite de Patocka, qu?il réside dans l?essence dynamique du monde et de l?ego, c?est-à-dire dans la structure dynamique de la corrélation. Mais encore reste-t-il à en spécifier la nature : s?agit-il d?une structure d?appel et de réponse entre deux termes irréductibles (orientation événementiale), ou simplement d?une structure du monde (orientation cosmologique) ? Les réponses divergent et ouvrent un espace de débat entre les différents articles, tous néanmoins focalisés sur un point particulier : le legs d?une question de Husserl à Patocka, le rapport entre Fink et Patocka, l?apparaître, la naissance, le mouvement, la liberté, et la donation. Au lecteur de tracer à présent son propre chemin dans l?espace ouvert par ces différentes voix.
10,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782707323002
Caractéristiques
| EAN | 9782707323002 |
|---|---|
| Titre | Philosophie N° 118, été 2013 : Patocka et la question du monde |
| Auteur | Pradelle Dominique |
| Editeur | MINUIT |
| Largeur | 135mm |
| Poids | 114gr |
| Date de parution | 06/06/2013 |
| Nombre de pages | 95 |
| Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " Philosophie N° 118, été 2013 : Patocka et la question du monde " (Pradelle Dominique)
-
Husserl Edmund ; Pradelle Dominique ; Ducat PhilipLeçons sur l'éthique et la théorie de la valeur (1908-1914)35,50 € -

-
Lavigne Jean-François ; Pradelle DominiqueMonde, structures et objets de pensée. Recherches de phénoménologie en hommage à Jacques English42,65 €
-
-
-
Dans la même catégorie ( Ouvrages généraux )
-
-
-
-
-
Devillairs Laurence ; Hansen-Love LaurenceCe que la philosophie doit aux femmes. L'histoire oubliée de la pensée, des origines à nos jours22,50 €
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres ! (bpost)
- Livraison dès 5,10 € (mondial-relay)
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
Contactez les libraires sur WhatsApp
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google
















