Les mains dans la terre

Muller Camille - Virieu Claire de - Saint Sauveur

ULMER

LA DÉMARCHE

LES MAINS DANS LA TERRE, C'EST LE STYLE MULLER»
(FRÉDÉRIC WILNER)

PARTIR DU TERRAIN

Travailler avec le vivant, au plus près de la terre. Respecter le site qui recèle en lui le jardin à venir. Des jardins de mousse aux jardins-paysages méditerranéens, chaque création constitue un environnement adapté au biotope. L'émotion ressentie au contact du lieu est traduite en formes, les plantations libres se font en direct, sans plan préétabli.
Le futur jardin est à l'image de la biodiversité: son potentiel s'exprime selon le contexte et les obstacles qu'il affronte. Laissant le hasard s'exprimer, Camille Muller adopte un état d'esprit propice à la création.

ACCOMPAGNER LE VIVANT

Chaque projet est une opportunité pour développer des idées nouvelles au gré des rencontres. Le paysagiste invite le client à découvrir ses propres désirs et à participer aux étapes de la création. De cette émulation naissent le caractère et l'âme du jardin. Une dynamique inventive basée sur l'écoute, le lien à la terre, l'intuition.
Créer un jardin, c'est insuffler la vie. Créer un être singulier, avec ce mélange d'ordre et de désordre propre à la nature. Le jardin forme un tout qui a du sens, un microcosme où l'homme se sent en relation avec l'univers.

TERRAIN D'EXPÉRIENCE LA MAISON SOUS LA FORÊT

DEPUIS 1980 CE LIEU REFLÈTE MON ENVIE DE CONSTRUIRE UN MONDE O

Au départ, c'est un atelier en ruine: sol en terre battue, toit effondré, mais une magnifique cheminée à colle d'ébéniste et un air de grange abandonnée. Inconscient mais persévérant, j'apprends tous les métiers en restaurant moi-même ce tas de planches: électricité, plomberie, menuiserie... Neuf ans de travaux sont nécessaires pour en venir à bout et faire de ce lieu un refuge.
Le sol est simplement couvert de planches de chêne de récupération, posées sur des bastaings de bois, assurant le vide sanitaire. Les fauteuils sont trouvés dans la rue, la baignoire chez Emmaüs, l'escalier est échangé contre du miel et les étagères de la cuisine bricolées avec de vieux tiroirs. J'y habite un temps comme à la campagne, le poêle alimenté par la sciure des ateliers d'ébénistes voisins, la cour peuplée de lapins et de cailles apprivoisés. Encore maintenant, j'ai besoin de m'isoler de la ville, de vivre au calme. D'entendre les branches grincer sur le toit, la pluie tambouriner, les oiseaux chanter le matin... À l'intérieur, c'est la jungle: les palmiers montent à l'assaut des verrières, les lianes enlacent les voliges, des feuilles tombent du ciel. Au rez-de-chaussée, une cour ombreuse: fougères arborescentes, bambous géants, un bassin où coule de l'eau. Sur le toit, une forêt suspendue au zinc. Un jardin utopique, avec capteur solaire pour l'eau chaude, petits fruits, arbres. Lorsque les bacs immenses et les plantes sont arrivés, j'ai pensé que j'étais vraiment fou! Six mois plus tard, une vraie forêt trônait sur le toit, les merles y nichaient et les abeilles butinaient les premières fleurs. Nombre de végétaux sont venus spontanément, apportés par le vent ou les oiseaux: mufliers, cotonéasters, lierres, géraniums Robert... La vie est toujours prête à s'installer lorsqu'on lui en donne la liberté. Au fil du temps, la grange s'est enrichie de mes rencontres avec des artistes contemporains. Les tableaux de Peter Klasen, Philippe Morillon et Carlos Torres donnent quelques coups de poing de couleur bienvenus. Les jouets de notre fille apportent un désordre parfois nécessaire. Sur le toit, on étend le linge au-dessus du zinc. Lieu de liberté et de nature au coeur de Paris, mon utopie d'hier s'accorde aux défis d'aujourd'hui.

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EAN
9782841385942
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