Ma Bible des trucs de santé

Extrait de l'avant-propos

Cela fait près de vingt ans maintenant que je m'intéresse aux trucs de santé, remèdes, simples petits conseils ou astuces qu'il me semble intéressant de faire circuler.

On parle de trucs de grands-mères, mais il existe aussi des astuces très modernes. Je pense par exemple au cachet d'aspirine à faire fondre directement sur une dent pour soulager la douleur. Évidemment, on peut quand même choisir la version «truc de grand-mère» en mordant un clou de girofle, ou un «truc de grand-mère» amélioré en trempant un Coton-Tige dans de l'huile essentielle de laurier noble et en l'appliquant sur la dent. Le soulagement est immédiat, même si le goût paraît parfois détestable!

Quand un remède donne de bons résultats sans effets secondaires indésirables, n'a-t-on pas tout intérêt à le partager?

Quand j'ai lancé mon magazine Belle-Santé (devenu depuis Rebelle-Sante), je me souviens de deux exemples qui m'ont réellement encouragée à faire en sorte de laisser une belle place, dans le journal, à ces fameux «trucs de santé».

- Un jour, dans un article, j'ai cité le bambou pour soulager les maux de dos: les lumbagos, les sciatiques... Et j'ai reçu une avalanche de courriers de lectrices et de lecteurs qui me racontaient que, après avoir souffert de maux de dos pendant des années sans trouver de remède efficace, le bambou les avait enfin soulagés.

- Et un autre exemple: je recevais très souvent des lettres de personnes souffrant d'acouphènes, qui semblaient réellement en détresse et auxquelles aucune solution n'était proposée. J'ai cherché dans mes livres de phytothérapie s'il n'existait pas un remède, au moins un espoir... Et j'ai lu, dans un livre du Dr Valnet, que le cimicifuga - une plante généralement prescrite pour les troubles féminins - pouvait les soulager. J'ai publié l'information et, là aussi, des personnes à qui l'on avait dit qu'elles devraient supporter leurs bourdonnements d'oreilles à vie ont réussi à enfin faire taire le bruit dans leurs oreilles.

Des exemples, j'en ai recueilli des centaines, autant de messages qui m'ont encouragée à continuer ma «récolte» de trucs et à les diffuser le plus largement possible.

Jusqu'au XXe siècle, on avait l'habitude de se transmettre de nombreux trucs de génération en génération, surtout des remèdes à base de plantes. Dans les campagnes, tout le monde savait qu'on pouvait avoir moins mal au dos et aux articulations en mettant des marrons dans ses poches à l'automne, on se fouettait avec des orties pour chasser le lumbago, on faisait dormir les petits sur des fougères pour qu'ils cessent de faire pipi au lit...

Puis est venu l'essor des médicaments de synthèse et des molécules qui soulagent tout très vite, les cachets très pratiques, les antibiotiques aussi, dont il faut reconnaître les mérites, car ils ont sans aucun doute sauvé bien des vies...

Mais voilà, pris par l'engouement des découvertes, souvent réjouissantes d'ailleurs, et très prometteuses, on s'est peu à peu éloignés du bon sens! Et on en est venu, par exemple, à vouloir tout soigner avec les antibiotiques. Il a fallu que les dégâts liés à leur abus soient énormes pour que les pouvoirs publics tirent enfin la sonnette d'alarme. Combien de virus ont continué à proliférer alors que leurs hôtes étaient sous traitement antibiotique? Le problème, ce n'est pas simplement l'inefficacité des antibiotiques utilisés pour soigner des maladies dont les bactéries ne sont pas responsables, c'est que, à force d'en répandre dans la nature, on a réussi à faire en sorte que les bactéries responsables de graves maladies, en contact quasi permanent avec des antibiotiques, s'y soient habituées, rendant ces médicaments inefficaces.

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