Featherstone

Featherstone a toutes les apparences d'une petite ville comme les autres, avec son école, son terrain de jeux, son église, son hôtel, son pub, son bureau de poste, son agence bancaire et sa campagne environnante... Et puis voilà que l'air de rien, par un week-end de fin d'été, le retour d'une mystérieuse jeune femme à la présence évanescente va venir bouleverser la vie faussement tranquille de la paisible bourgade.
Après Pluie et Histoire aux yeux pâle, deux romans intimistes, Kirsty Gunn explore avec Featherstone de plus vastes territoires littéraires et humains. En donnant tour à tour la parole à divers personnages, aussi bien féminins que masculins, aussi bien jeunes que vieux, aussi bien citadins que ruraux, aussi bien charnels que spirituels, elle compose un superbe chant d'une richesse harmonique stupéfiante.
A travers le portrait en clair-obscur de cette ville où la plus grande bonté peut cohabiter avec la plus grande violence, Kirsty Gunn nous offre un portrait du genre humain, un portrait certes nuancé mais non dénué d'optimisme : sans mièvrerie ni religiosité, le dénouement du livre, habilement amené, semble indiquer qu'au bout du compte, par le pouvoir de l'amour qui imprègne toute chose, la rédemption est possible.
A travers la parole donnée à divers personnages, aussi bien féminins que masculins, jeunes ou vieux, citadins ou ruraux, charnels ou spirituels, à travers les tourments intérieurs de ces personnages, à travers le portrait de cette ville où bonté et violence cohabitent, ce portrait optimiste du genre humain rappelle que, par le pouvoir de l'amour, la rédemption est possible.