1000 exercices pour bien progresser aux échecs

Introduction

Un soir d'été, au Camping «La Rochade», je croisais le maître Mark Dvoretsky. Beaucoup de joueurs d'échecs le considèrent comme l'un des meilleurs entraîneurs du monde. J'engageais donc la conversation avec lui, dans l'espoir de lui soutirer un ou deux secrets. Il venait juste de sortir son ouvrage sur les finales, et je lui demandai en quoi son livre était différent des autres traitant du même sujet. Sa réponse, pleine de bon sens, m'est restée en mémoire: «J'essaie d'aller à l'essentiel, de donner une méthode pratique, les autres parlent souvent d'exceptions, de positions qui n'arrivent pas fréquemment».

Je n'ai plus ouvert un livre d'échecs, qu'il traite de finales, d'ouvertures ou de tactiques, sans me demander s'il évoquait des cas pratiques ou exotiques. Beaucoup d'auteurs se font plaisir en montrant des combinaisons brillantes, des coups exceptionnellement spectaculaires, des tactiques qu'on ne rencontre qu'une fois dans sa carrière de joueur... mais la partie de dimanche dernier, comment l'avez-vous perdue? Fut-ce sur une combinaison géniale ou sur une gaffe, un calcul trop superficiel?

Ayant pour objectif d'être concret et pratique, il était naturel que je me base sur des positions réelles. J'ai donc sélectionné un millier de parties, dont je vous indique le moment clé, celui où l'heure du calcul est arrivée. C'est une aide précieuse de savoir qu'il y a quelque chose à faire, et le but est de vous aider à reconnaître et à créer vous-même ces positions tactiques!

Il n'y a pas de hasard aux échecs, mais j'ai souvent entendu des joueurs (après une défaite) dire que l'adversaire avait eu de la chance. La chance aux échecs, c'est le coup que vous calculerez plus loin que votre adversaire, la pièce que vous placerez de manière plus harmonieuse.

«La chance est quelque chose que vous devez travailler», dit le grand maître Svidler... alors, entraînez-vous, et bonne chance!