La métaphysique d'Aristote, le fondamental et l'essentiel

Boehm Rudolf

GALLIMARD

Une chose est le sujet au sens étroit de subjectivité (conscience), autre chose le soubassement, le support, la "substance" , appelée aujourd'hui de divers noms (langage, corps, inconscient, production, etc.), sur laquelle on persiste à "asseoir" l'essence de l'homme qui, d'une part, a le premier acclimaté en philosophie ce concept de "substance" ou de "suppôt" , et qui, d'autre part, tout en affirmant sa primauté, a démontré expressément l'insuffisance d'une détermination purement subjective de l'être. Sommes-nous en droit de négliger, avec une tradition millénaire, cette démonstration pourtant circonstanciée, ou bien faut-il s'interroger sérieusement sur ce double caractère de primauté et d'insuffisance attaché à celui de tous nos concepts ontologiques (et par conséquent anthropologiques) qui demeure le plus dominant ? Rudolf Boehm choisit la seconde attitude et propose ici un commentaire perpétuel des premiers chapitres du livre VII de la Métaphysique. Suivre pas à pas Aristote dans ces pages d'une difficulté extraordinaire, ce n'est pas seulement disputer à la philologie un texte qu'elle a achevé de rendre illisible, mais c'est aussi s'attaquer, pense Rudolf Boehm, à notre conception présente de l'homme en sa racine métaphysique le plus profondément enfouie.
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EAN
9782070293872
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