Dialogue N° 195 : Famille et troubles psychiques graves

Marque de la difficulté à être au monde, la souffrance psychique semble inhérente à la condition humaine. Aiguë, elle prend des formes variées au fil du temps, selon les lieux et les cultures. Les sens que les sociétés lui prêtent diffèrent jusqu'à s'opposer. Aujourd'hui, chez nous, nous la cernons en termes de psychopathologie: les soins se sont diversifiés pour ces personnes perdant le sens commun de la réalité, se construisant une explication personnelle du monde, aux prises avec des humeurs fluctuant à l'extrême ou imperméables à la relation..Ce dossier s'intéresse à cette folie dans le cadre familial en se centrant particulièrement sur la souffrance dans les liens: analyse des difficultés psychiques qui ne permettent pas l'entrée dans le processus de parentalité ou son évolution, vécu des enfants par rapport aux troubles psychiques de leurs parents, vécu des parents qui ont un enfant soigné dans une structure psychiatrique... Le positionnement des thérapeutes est aussi interrogé dans sa dimension transférentielle.