LA SAINTE CASTE DU VATICAN

L?histoire de l?église catholique est constellée d?événements et d?épisodes qui ont bien peu à voir avec la Foi et l?élévation de l?âme. De délits en crimes, de privilèges acquis ou vendus au prix fort, du recyclage d?argent sale via la mafia et la création d?instituts bancaires à toutes sortes d?opérations immobilières, Claudio Rendina reconstitue deux mille années d?intrigues, de luxure, de duperies et de trafics entre papes, évêques, prêtres et cardinaux ; il procède à un examen historique qui permet d?appréhender l?église de Rome dans sa hiérarchie et sa structure contemporaines. L?église romaine est l?héritière d?un passé dominé par une communauté sacrée occupée a accumuler les propriétés, à organiser le trafic des reliques et à guerroyer pour installer au sommet de la pyramide l?évêque de Rome ; à sa suite, une cour d?ecclésiastiques et de diacres chargés, entre autres d?exploiter les propriétés foncières? L?église de Rome devient un Etat en falsifiant une donation de Constantin au 4ème siècle de notre ère et crée un empire sacré divisé en Etats vassaux qui sont autant de sources de bénéfices à gérer avec la bénédiction d?un empereur chargé en théorie de protéger les biens de l?évêque devenu pape. Qualifié de souverain pontife, ce dernier s?entoure de cardinaux, d?évêques, de prêtres et de diacres en s?appuyant sur un pouvoir financier fondé sur la continuité de legs et de rentes d?inspiration féodale. Telle est l?origine de la sainte caste. De la naissance de la sainte caste à la sainte caste du troisième millénaire, du Vatican dans ses rapports avec le fascisme et la Seconde guerre mondiale aux affaires de pédophilie, Claudio Rendina n?oublie pourtant pas les personnes sincèrement vouées à l?esprit du christianisme ; ce sont les franges pures de l?Eglise, toujours plus rares qui embrassent leur mission jusqu?au martyre ou qui s?engagent dans divers domaines de la société et de la science. Des personnalités parfois abandonnées à elles-mêmes, mises à l?index par le Saint Siège ou encore condamnées par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi?