Les Disciples à Saïs %3B Hymnes à la nuit %3B Chants religieux. Avec quelques poèmes extraits d'Henri d'

NOVALIS

GALLIMARD

Plus qu'un patriote, plus qu'un esprit (et quel esprit ! ? il a côtoyé Fichte, Hölderlin et Schlegel), Novalis est, selon l'expression d'Armel Guerne, un "famélique du ciel". Sa poésie est tension absolue vers l'infini. Totalement débarrassé de toute considération matérialiste et terrestre, Novalis n'a de cesse d'expérimenter, par l'écriture poétique, la potentialité puis l'effectivité de l'Éternité. Dans les Hymnes à la nuit parus en 1800 dans la revue Athenaeum dirigée par Schlegel, Novalis compose une grande ode à la déesse Nuit et aux dieux afin de conjurer le sort fatal qui emporta sa jeune fiancée, Sophie von Kühn.

Écrits en vers, parfois aussi sous une forme plus libre qui s'abandonne à la poésie en prose, les Hymnes à la nuit avancent implacablement sur les sentiers d'un chemin de croix poétique. Novalis cherche l'espérance et la rédemption en s'adressant à la nuit et aux dieux. Sans crainte et sans orgueil, Novalis dévisage les dieux : "Là où il n'y a plus de dieux, règnent les spectres", proclame-t-il à la nuit. Les Hymnes à la nuit sont les derniers écrits poétiques de Novalis. À peine sont-ils achevés que le jeune poète meurt. Il n'est alors âgé que de 28 ans, mais il sait qu'il est à jamais entré glorieux dans "l'éternité de la nuit nuptiale". Délivré du doute et réconcilié avec la mort, Novalis parvient à la fin de ses hymnes à apprivoiser ses peurs et à domestiquer la nuit, ils sont devenus sources de joie, ils sont ses "béatitudes infinies". --Denis Gombert

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EAN
9782070321933
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