Diagonale de l'évasion

Du 12 juin au 31 juillet, en cinquante jours consécutifs de marche, j'ai parcouru onze cents kilomètres de Menton à Montmorillon, pour m'évader, pour me prouver que j'étais capable de me lancer un défi, et puis me retrouver et le vivre intensément. J'ai ainsi gravi plus de tente mille mètres de montagnes et de collines, descendu autant dans les vallées, visités des espaces ruraux parmi les plus beaux de France, traversé onze départements au relief tourmenté, où les sentiers de randonnée sillonnent une nature préservée, authentique, lentement apprivoisée, façonnée par les hommes au fil des siècles. C'est dans cette France magnifique, qu'en parcourant pas à pas ma Diagonale de l'évasion, en cheminant à travers champs, forêts et hameaux, j'ai vécu, libre comme l'air, une aventure exceptionnelle ponctuée d'étonnantes rencontres aussi enrichissantes qu'éphémères. Une aventure sublimée par la marche, avec tout ce qu'elle exige de persévérance, d'efforts et de souffrances, et tout ce qu'elle procure de plaisir, de fierté et de bonheur total.