D'encre, de fer et de feu. Lettres à Henry Charpentier (1914-1918)
Krémer Louis - Charpentier Henry - Campa Laurence
TABLE RONDE
Résumé :
" Oui, je vous revois encore, morts des combats inexpiables, qui êtes tombés là-bas, sur les pentes de la Colline sanglante ou dans le creux du ravin maudit, et qui êtes restés couchés sur le sol, crispés et raidis, pendant les longues journées de la Bataille, sans qu'aucune main pieuse ait pu venir vous relever et vous emporter. Je vous revois tous, lamentables caricatures d'une humanité de déments, spectres terribles, formidablement sinistres et grimaçants, figés dans les attitudes de vos agonies solitaires. Tous, depuis ce jeune adjudant pâle, à la mince moustache, au calme visage cireux, qui s'est endormi, les mains jointes, sage et tranquille, et dont la capote presque propre porte encore la fiche blanche des blessés (sans doute a-t-il succombé pendant le transport), jusqu'aux effroyables masques des suppliciés, roulés dans leurs loques terreuses, semblables à des momies révoltées, à d'atroces statues de boue. Sont-ce vraiment les débris d'une humanité jadis vivante, ou bien les inventions irréelles et fantastiques d'un sardonique démon ? Ces choses sans nom furent-elles des créatures agissantes, purent-elles vraiment parler, respirer, sourire, oser des mots d'amour ? " Le poète Louis Krémer (né en 1883) écrit ces lignes en octobre 1916, dans le secteur de Fleury-devant-Douaumont, alors que la bataille de Verdun entre dans son huitième mois. Mobilisé en août 1914 comme simple fantassin, il a déjà connu l'Artois, le Chemin des Dames et la cote 304. En juin 1918, lors d'une des dernières offensives allemandes, il est touché devant Compiègne et meurt des suites de ses blessures le 18 juillet 1918, à Paris. Pendant quatre ans, Louis Krémer a écrit des lettres pleines de révolte, d'ironie et de stupeur à son ami d'enfance, le poète Henry Charpentier. Il lui a également envoyé des proses, des dessins, et toutes sortes de documents qu'il voulait sauver de la destruction. Cet ensemble, âpre et lyrique, est demeuré inédit jusqu'à ce jour. Témoignage littéraire atypique sur la Grande Guerre, D'encre, de fer et de feu raconte l'histoire d'un poète en des temps de supplices.
" Oui, je vous revois encore, morts des combats inexpiables, qui êtes tombés là-bas, sur les pentes de la Colline sanglante ou dans le creux du ravin maudit, et qui êtes restés couchés sur le sol, crispés et raidis, pendant les longues journées de la Bataille, sans qu'aucune main pieuse ait pu venir vous relever et vous emporter. Je vous revois tous, lamentables caricatures d'une humanité de déments, spectres terribles, formidablement sinistres et grimaçants, figés dans les attitudes de vos agonies solitaires. Tous, depuis ce jeune adjudant pâle, à la mince moustache, au calme visage cireux, qui s'est endormi, les mains jointes, sage et tranquille, et dont la capote presque propre porte encore la fiche blanche des blessés (sans doute a-t-il succombé pendant le transport), jusqu'aux effroyables masques des suppliciés, roulés dans leurs loques terreuses, semblables à des momies révoltées, à d'atroces statues de boue. Sont-ce vraiment les débris d'une humanité jadis vivante, ou bien les inventions irréelles et fantastiques d'un sardonique démon ? Ces choses sans nom furent-elles des créatures agissantes, purent-elles vraiment parler, respirer, sourire, oser des mots d'amour ? " Le poète Louis Krémer (né en 1883) écrit ces lignes en octobre 1916, dans le secteur de Fleury-devant-Douaumont, alors que la bataille de Verdun entre dans son huitième mois. Mobilisé en août 1914 comme simple fantassin, il a déjà connu l'Artois, le Chemin des Dames et la cote 304. En juin 1918, lors d'une des dernières offensives allemandes, il est touché devant Compiègne et meurt des suites de ses blessures le 18 juillet 1918, à Paris. Pendant quatre ans, Louis Krémer a écrit des lettres pleines de révolte, d'ironie et de stupeur à son ami d'enfance, le poète Henry Charpentier. Il lui a également envoyé des proses, des dessins, et toutes sortes de documents qu'il voulait sauver de la destruction. Cet ensemble, âpre et lyrique, est demeuré inédit jusqu'à ce jour. Témoignage littéraire atypique sur la Grande Guerre, D'encre, de fer et de feu raconte l'histoire d'un poète en des temps de supplices.
43,65 €
En rupture de stock
EAN
9782710330851
Caractéristiques
EAN | 9782710330851 |
---|---|
Titre | D'encre, de fer et de feu. Lettres à Henry Charpentier (1914-1918) |
Auteur | Krémer Louis - Charpentier Henry - Campa Laurence |
Editeur | TABLE RONDE |
Largeur | 210mm |
Poids | 945gr |
Date de parution | 06/11/2008 |
Nombre de pages | 271 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " D'encre, de fer et de feu. Lettres à Henry Charpentier (1914-1918) " (Krémer Louis - Charpentier Henry - Campa Laurence)
-
Apollinaire Guillaume - Campa Laurence - DécaudinMon cher petit Lou. Lettres à Lou (28 septembre 1914 - 2 janvier 1915)2,00 €
-
Apollinaire Guillaume - Campa LaurenceLettres à Madeleine. Tendre comme le souvenir, Edition revue et augmentée11,00 €
-
Apollinaire Guillaume - Campa Laurence - Read PeteCorrespondance avec les artistes. 1903-191835,50 €
-
Apollinaire Guillaume - Campa LaurenceTout terriblement. Anthologie illustrée de poèmes d'Apollinaire8,20 €
Dans la même catégorie ( Correspondance )
-
-
Marguerite Yourcenar - Blanckeman Bruno - PoignaulLe pendant des Mémoires d'Hadrien et leur entier contraire. Correspondance 1964-1967 (D'Hadrien à29,50 €
-
-
-
-
Goethe Johann Wolfgang von - Arnim Bettina von - MLe monde n'a pas besoin de savoir que tu m'aimes. Correspondance9,90 €
-
Manchette Jean-Patrick - Morgiève RichardLettres du mauvais temps. Correspondance 1977-199527,20 €
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres !
- Livraison dès 3,50 €
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google