Le pain de l'exil. Un journalier andalou en France

Difficulté à se faire comprendre, à lire, même le nom d'une gare. Errances en quête d'un contrat de travail. Dénuement, tracasseries, logement sordide, tâches précaires et humiliantes. Solitude lancinante, faim, froid, maladie, cafard... Les conquistadors du XXe siècle n'ont jamais trouvé l'Eldorado ! Pourtant leur voyage, aussi, était une dure aventure. A travers le périple, authentique, d'un journalier agricole andalou, Guy Geoffroy rapporte l'expérience, finalement épique, de Juan, parti de son village parce qu'il ne pouvait même pas acheter un ballon pour Pablito. Et c'est Juan qui parle ici, dans sa langue simple et parfois crue. Une page discrète de l'histoire des hommes, à l'heure où, sans trop savoir ce qu'elle représente au juste, on parle tant de l'émigration.