La Correspondance de Fradique Mendes

Eça de Queiroz José Maria - Piwnik Marie-Hélène

DIFFERENCE

Publié à titre posthume en 1900, La Correspondance de Fradique Mendes avait paru en livraisons éparses à partir de 1888 dans de grands journaux de Rio de Janeiro et de Lisbonne. Les lettres à des correspondants fictifs, signées Fradique, étaient précédées de la biographie tout aussi imaginaire de cet élégant et paradoxal dandy, prétendument rédigée après sa mort par son meilleur ami. Il y a donc un jeu plus que troublant entre le personnage, son supposé biographe, et Eça de Queiroz lui-même, qui a conduit récemment certains critiques à y voir des figures du double, et même, déjà, de l'hétéronymie.On s'amuse en tout cas beaucoup à suivre ce dilettante très fin de siècle dans ses pittoresques aventures, à Paris ou à Lisbonne, ou encore au Caire... Ses lettres, brillantes et enjouées, complètent le tableau offenbachien d'une société cosmopolite au seuil du XXe siècle: chroniques légères, marivaudage, portraits au vitriol de «types» balzaciens, ou saynètes aussi cruelles qu'hilarantes, elles dénoncent déjà les abus du progrès, les ridicules de la politique, les ravages d'une presse partisane, ou les hypocrisies religieuses. La Correspondance de Fradique Mendes, d'une stupéfiante modernité et d'une irrésistible drôlerie, est à inscrire parmi les grandes oeuvres du XIXe siècle.Né à Póvoa de Varzim, petite ville du Nord du Portugal, en 1845, Eça de Queiroz fut consul à Paris de 1888 jusqu'à sa mort, en 1900, à Neuilly. L'oeuvre de cet immense écrivain («un des plus grands de tous les temps», d'après Jorge Luis Borges), amoureux de la France, est de plus en plus prisée par les lecteurs français.

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EAN
9782729120757
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