Passion Ferrari. Le secret d'une légende à travers 50 modèles emblématiques

Connen Fabrice - Heurtault Mathieu

TANA

FÉERIE À MARANELLO
Ces joyaux d'acier et d'aluminium

Après le tumulte de la guerre, l'heure est à la reconstruction dans toute l'Europe. Durant cette période sombre, un homme n'a jamais cessé de rêver à un futur éclatant.

La course est dans le sang d'Enzo Ferrari. Après avoir dirigé le service compétition d'Alfa Romeo, qu'il a quitté en 1938, notre homme a bâti une petite usine à Maranello, non loin de Modène, l'équipant du matériel avec lequel il va faire des miracles au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le succès des grands hommes tient souvent à leur capacité de s'entourer des meilleurs, ce qu'Enzo Ferrari réussit à faire en enrôlant le brillant ingénieur Gioacchino Colombo. Technicien de génie et motoriste hors pair, ce dernier va donner naissance à la première automobile Ferrari le 12 mars 1947. Cette voiture s'imposera dès sa deuxième participation en course, le 25 mai suivant. En ce jour de Grand Prix de Rome, la légende des voitures rouges est lancée.

¦ DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE
Dans ce nord de l'Italie industrielle, Enzo Ferrari tient à portée de main les plus grands artistes que l'automobile va compter. Si la voiture de prestige et de sport à la française est en train de disparaître de l'autre côté des Alpes, il va réussir le tour de force de créer une marque d'exception. Un pari osé, presque incroyable, alors que l'heure n'est pas à la fantaisie, et que les matériaux et les équipements manquent cruellement. Pourtant, très vite, les exploits en course des bolides de Maranello deviennent un puissant facteur d'expansion de la marque au cheval cabré. Si Enzo Ferrari nourrit une passion sans limites pour les moteurs, il sait qu'il peut également bénéficier de la maîtrise des carrossiers italiens pour la réalisation des ses voitures. Touring va ainsi habiller la première vraie Ferrari civile, la 166 Inter. Mais Ghia, Bertone ou Vignale ne sont pas en reste. Et puis il y a, bien sûr, Farina. D'abord, le grand frère Giovanni, très vite relayé par Battista Farina, surnommé «Pinin» en raison de sa petite taille.

¦ UNE MÊME VISION
La course automobile coûte cher à Ferrari, qui brille déjà sur les circuits du Championnat du monde de Formule 1. Les sponsors n'existent pas encore, et Enzo Ferrari a compris que le financement de son service course viendra de sa capacité à commercialiser ses automobiles, non seulement dans le cadre sportif, mais aussi dans le domaine civil. En revisitant la Ferrari 212 Inter, «Pininfarina» a déjà séduit le monde des esthètes de l'automobile. Ce n'est qu'un début, car l'ensemble de la production issue de Maranello - hormis quelques très rares exceptions - va bientôt être l'oeuvre du carrossier de Gugliano. Battista et son fils, Sergio, sauront en effet mettre en forme leurs plus belles esquisses pour le compte des réalisations de Ferrari, aboutissant, à force de chefs-d'oeuvre, à la création du plus grand mythe de l'histoire de l'automobile. ¦

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EAN
9782845677708
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