Alésia. 27 septembre 52 av. J.-C.

Brunaux Jean-Louis

GALLIMARD

Ce fut une formidable bataille et une terrible défaite. Après de longues semaines de siège et de
famine, Alésia finit par tomber: les armées gauloises cèdent aux légions romaines et leur chef,
Vercingétorix, se livre à César. C?est là, sur le mont Auxois, que s?achève l?indépendance gauloise.
Et pourtant, l?événement n?aura cessé de résonner dans notre mémoire; pendant des siècles on le
célébrait comme l?origine d?une civilisation gallo-romaine enfin pacifiée.
Ce livre propose de le retrouver pour en interroger à nouveau le sens et la portée. La déroute des
Gaulois n?avait rien de prévisible; Vercingétorix disposait de redoutables moyens militaires; il
commandait des forces considérables venues de toutes les contrées de la Gaule; sa stratégie
ingénieuse aurait pu permettre d?emporter la victoire. Seulement, ses pouvoirs politiques étaient
limités et ses troupes trop désorganisées, et mal entraînées, pour mettre en oeuvre son plan; surtout,
l?immense « armée de secours » qu?il avait réunie à Alésia, disparut corps et biens à l?heure décisive
de la bataille: le génie diplomatique de Jules César y était pour beaucoup.
Si ce moment demeure une journée qui aura fait la France, écrit Jean-Louis Brunaux, c?est moins à
Alésia même qu?il faut en chercher la raison mais, bien en amont, dans l?histoire longue de la Gaule, de sa civilisation, de ses institutions, de ses moeurs politiques: elles seules peuvent faire comprendre comment tout un élan « national » avait pu assembler la plupart des peuples de l?ancienne Gaule pour affronter les Romains. Alésia est ce miroir qui laisse entrevoir l?unité longtemps méconnue des nations gauloises.

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EAN
9782070123575
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