Les falsificateurs

Le récit commence en 1991, à Reykjavik. Le narrateur, Sliv Dartunghover, est un brillant géographe islandais de 23 ans. Il vient d'être embauché par un cabinet international d'assurances pour réaliser des études environnementales. Son supérieur direct, Gunnar Eriksson, va très vite lui révéler les véritables raisons pour lesquelles il a été choisi. Le cabinet n'est qu'une des innombrables couvertures d'un organisme planétaire, le CFR (Consortium de Falsification du Réel) dont le but est de créer de toutes pièces des événements historiques contemporains ou passés, afin d'influer sur les opinions publiques, les dirigeants, et d'infléchir les situations géopolitiques. Le CFR a ainsi été à l'origine du faux reportage sur les charniers de Timisoara, destiné à hâter (avec succès) la chute du régime Ceausescu... Sliv, enthousiasmé par cette révélation, va très vite devenir une étoile montante du CFR et recevra bientôt le « Trophée du meilleur espoir » grâce à l'habileté de ses scénarios. De succès en succès, il est promu en Argentine dans un des plus grands bureaux de falsification du Consortium, puis se retrouve à deux doigts d'entrer dans le comité exécutif, la seule instance qui connaisse réellement les véritables buts de l'organisation. Lesquels ? À suivre... Ce premier tome d'une saga en deux parties met en scène un personnage solitaire, confronté à un destin hors du commun. Brillant et d'une construction vertigineuse, profondément original, remarquablement documenté, ce roman est servi par une écriture dynamique agrémentée d'un humour élégant.