Le journal de fanny

Nous retrouvons dans ce roman l'élégance de la prose d'Alain Rouet et la clarté qui nous avaient séduits dans Chasseur d'ombres. Le monde d'une multinationale, mais surtout le destin d'une femme. Le roman procède en chapitres très courts, faisant office ici de narration, là de journal qui lui-même se décline selon le style général ou en poèmes. Sans doute a-t-il fallu être physicien pour parvenir à cette contention et à cette fluidité qui ne sont pas, beaucoup s'en faudrait, les maîtresses de notre monde. En autant de chapitres que de fragments, il agence un collage : à la fois oeuvre d'artiste et composition d'un écrivain qui fait de la clarté son configurateur et de la brièveté sa fabrique et sa réussite.