Jean Echenoz et la distance intérieure
Cet ouvrage tente une approche interdisciplinaire de la
littérature que Jean Echenoz a publiée dans les années 1980-
1990, et jusqu'au début des années 2000 aux Editions de
Minuit. Née sous le signe du jeu avec les genres littéraires
figés, sous le signe d'une pratique littéraire à inscrire
résolument dans le sillage du Nouveau Roman, la littérature de
Jean Echenoz rejoint, paraît-il, ce qu'on pourrait appeler d'ores
et déjà le tournant éthique de la culture française, manifesté en
littérature autant qu'en théorie (le regain d'intérêt pour
Lévinas, Blanchot, Barthes en témoigne). "A côté de
Heidegger, figure de proue dans ce travail, nous allons côtoyer
d'autres philosophes (dont le nom de Michel Foucault
s'impose) qui assurent l'encadrement réflexif des différents
moments de l'analyse. Par ailleurs, la présence de la
philosophie dans cette analyse est rendue possible depuis le
discours littéraire même que fait l'auteur, et qui abandonne
l'idée de l'autarcie, de repli sur soi d'un tel discours. En
procédant ainsi, il souhaite s'inscrire dans une tendance
contemporaine qui définirait l'espace culturel français et qui
serait caractérisée par un changement dans l'approche de
l'espace par les études critiques. Une précision s'impose
encore: si la philosophie est témoin et acteur de ce
changement, elle ne l'est pas au titre d'une théorie de la
connaissance, en tout cas pas en tant qu'épistémologie, mais
comme théorie de l'existence humaine, dans le sens le plus
large de ce terme (ce qui peut nous renvoyer à
l'existentialisme, à la phénoménologie ou au post-
structuralisme, sans souci de distinction à ce niveau), et, en
égale mesure, comme théorie du discours sur cette existence,
là où peuvent être mobilisées les ressources de l'archéologie
foucaldienne, par exemple." Ciprian Mihali
littérature que Jean Echenoz a publiée dans les années 1980-
1990, et jusqu'au début des années 2000 aux Editions de
Minuit. Née sous le signe du jeu avec les genres littéraires
figés, sous le signe d'une pratique littéraire à inscrire
résolument dans le sillage du Nouveau Roman, la littérature de
Jean Echenoz rejoint, paraît-il, ce qu'on pourrait appeler d'ores
et déjà le tournant éthique de la culture française, manifesté en
littérature autant qu'en théorie (le regain d'intérêt pour
Lévinas, Blanchot, Barthes en témoigne). "A côté de
Heidegger, figure de proue dans ce travail, nous allons côtoyer
d'autres philosophes (dont le nom de Michel Foucault
s'impose) qui assurent l'encadrement réflexif des différents
moments de l'analyse. Par ailleurs, la présence de la
philosophie dans cette analyse est rendue possible depuis le
discours littéraire même que fait l'auteur, et qui abandonne
l'idée de l'autarcie, de repli sur soi d'un tel discours. En
procédant ainsi, il souhaite s'inscrire dans une tendance
contemporaine qui définirait l'espace culturel français et qui
serait caractérisée par un changement dans l'approche de
l'espace par les études critiques. Une précision s'impose
encore: si la philosophie est témoin et acteur de ce
changement, elle ne l'est pas au titre d'une théorie de la
connaissance, en tout cas pas en tant qu'épistémologie, mais
comme théorie de l'existence humaine, dans le sens le plus
large de ce terme (ce qui peut nous renvoyer à
l'existentialisme, à la phénoménologie ou au post-
structuralisme, sans souci de distinction à ce niveau), et, en
égale mesure, comme théorie du discours sur cette existence,
là où peuvent être mobilisées les ressources de l'archéologie
foucaldienne, par exemple." Ciprian Mihali
30,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782296565913
Caractéristiques
| EAN | 9782296565913 |
|---|---|
| Titre | Jean Echenoz et la distance intérieure |
| Auteur | Matei Alexandre |
| Editeur | L'HARMATTAN |
| Largeur | 160mm |
| Poids | 460gr |
| Date de parution | 07/02/2012 |
| Nombre de pages | 288 |
| Emprunter ce livre | Vente uniquement |










