Devenez meilleur négociateur que vos enfants ! Comment améliorer ses relations avec sa progéniture
Combalbert Laurent
ESF PRISMA
Extrait de l'introduction
J'ai passé les quinze dernières années à préparer et à mener des négociations considérées comme les plus difficiles et les plus risquées au monde. J'ai fait face à des forcenés retranchés, qui menaçaient de faire sauter leur appartement avec des bouteilles de gaz. Je suis allé au milieu de la forêt des Guarani pour négocier avec des rebelles locaux la libération d'otages. Je me suis retrouvé coincé sur une barge pétrolière au large des côtes du Nigeria, pris entre deux communautés rivales, pour obtenir la reprise de l'exploitation et la fin d'un blocage inextricable. J'ai palabré des jours durant pour faire accepter à un village autochtone un droit de passage pour un convoi humanitaire. J'ai été «aimablement» retenu par de jeunes mafieux russes, qui estimaient que l'accord qu'ils avaient eux-mêmes négocié avec une entreprise pour laquelle je travaillais n'était plus équitable. J'ai même négocié avec des membres des FARC colombiennes pour ramener en Europe une de leurs victimes.
Et pourtant, ces négociations sont bien loin d'égaler en termes de complexité, de stress et de moments de grande solitude celles que je mène au quotidien à la maison: en effet, j'ai quatre enfants.
Si on m'avait dit que les plus redoutables négociateurs avec lesquels j'aurais à traiter dans toute ma carrière seraient issus de mon sang, j'aurais eu du mal à le croire. Je dois pourtant me rendre à l'évidence: j'abrite sous mon toit les plus rusés et les plus habiles jouteurs que j'ai rencontrés, toujours prêts à tester des stratégies nouvelles, jaugeant en permanence mes capacités de gestion du stress et de self-control, capables d'une créativité qui ferait pâlir de jalousie toutes les agences de communication du monde. Quand j'examine leurs tactiques, tout y passe: le chaud et le froid, le découpage, le donnant-donnant, les larmes de crocodiles, le bluff, la division de l'adversaire... Rien ne manque. J'ai l'impression qu'ils ont caché sous leurs lits tous les bouquins des grands maîtres de la négociation, le cours des Hostage Negotiators du FBI et même quelques grimoires obscurs que je ne connais pas encore.
Le plus terrible reste les discussions entre amis, notamment quand arrive inévitablement dans la conversation le sujet de la gestion des enfants et de leurs «revendications». Immanquablement, la réflexion tombe comme une hache sur un billot: «Pour toi, ça doit être facile de négocier avec tes gosses. Avec ce que tu vois dans ton métier, négocier l'arrêt de la console de jeux pour aller au lit, c'est de la rigolade.»
Eh bien non, ce n'est pas de la rigolade! Je vis le même enfer que des milliers de parents qui doivent constamment faire accepter à leur progéniture des règles de vie qui nous semblent évidentes mais qui, bizarrement, n'entrent pas dans leur logique diabolique. «Papa, je me lave les dents avant ou après avoir regardé un nouveau DVD?»
Ce qui est bien avec les rebelles nigérians ou sud-américains, c'est qu'à un moment, ils s'arrêtent de négocier. Ils fatiguent. Ils reconnaissent qu'ils n'auront pas plus que ce qu'ils ont déjà obtenu. Ils acceptent un accord. Alors qu'avec les enfants, ça n'arrête jamais.
J'ai passé les quinze dernières années à préparer et à mener des négociations considérées comme les plus difficiles et les plus risquées au monde. J'ai fait face à des forcenés retranchés, qui menaçaient de faire sauter leur appartement avec des bouteilles de gaz. Je suis allé au milieu de la forêt des Guarani pour négocier avec des rebelles locaux la libération d'otages. Je me suis retrouvé coincé sur une barge pétrolière au large des côtes du Nigeria, pris entre deux communautés rivales, pour obtenir la reprise de l'exploitation et la fin d'un blocage inextricable. J'ai palabré des jours durant pour faire accepter à un village autochtone un droit de passage pour un convoi humanitaire. J'ai été «aimablement» retenu par de jeunes mafieux russes, qui estimaient que l'accord qu'ils avaient eux-mêmes négocié avec une entreprise pour laquelle je travaillais n'était plus équitable. J'ai même négocié avec des membres des FARC colombiennes pour ramener en Europe une de leurs victimes.
Et pourtant, ces négociations sont bien loin d'égaler en termes de complexité, de stress et de moments de grande solitude celles que je mène au quotidien à la maison: en effet, j'ai quatre enfants.
Si on m'avait dit que les plus redoutables négociateurs avec lesquels j'aurais à traiter dans toute ma carrière seraient issus de mon sang, j'aurais eu du mal à le croire. Je dois pourtant me rendre à l'évidence: j'abrite sous mon toit les plus rusés et les plus habiles jouteurs que j'ai rencontrés, toujours prêts à tester des stratégies nouvelles, jaugeant en permanence mes capacités de gestion du stress et de self-control, capables d'une créativité qui ferait pâlir de jalousie toutes les agences de communication du monde. Quand j'examine leurs tactiques, tout y passe: le chaud et le froid, le découpage, le donnant-donnant, les larmes de crocodiles, le bluff, la division de l'adversaire... Rien ne manque. J'ai l'impression qu'ils ont caché sous leurs lits tous les bouquins des grands maîtres de la négociation, le cours des Hostage Negotiators du FBI et même quelques grimoires obscurs que je ne connais pas encore.
Le plus terrible reste les discussions entre amis, notamment quand arrive inévitablement dans la conversation le sujet de la gestion des enfants et de leurs «revendications». Immanquablement, la réflexion tombe comme une hache sur un billot: «Pour toi, ça doit être facile de négocier avec tes gosses. Avec ce que tu vois dans ton métier, négocier l'arrêt de la console de jeux pour aller au lit, c'est de la rigolade.»
Eh bien non, ce n'est pas de la rigolade! Je vis le même enfer que des milliers de parents qui doivent constamment faire accepter à leur progéniture des règles de vie qui nous semblent évidentes mais qui, bizarrement, n'entrent pas dans leur logique diabolique. «Papa, je me lave les dents avant ou après avoir regardé un nouveau DVD?»
Ce qui est bien avec les rebelles nigérians ou sud-américains, c'est qu'à un moment, ils s'arrêtent de négocier. Ils fatiguent. Ils reconnaissent qu'ils n'auront pas plus que ce qu'ils ont déjà obtenu. Ils acceptent un accord. Alors qu'avec les enfants, ça n'arrête jamais.
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EAN
9782710124962
Caractéristiques
| EAN | 9782710124962 |
|---|---|
| Titre | Devenez meilleur négociateur que vos enfants ! Comment améliorer ses relations avec sa progéniture |
| Auteur | Combalbert Laurent |
| Editeur | ESF PRISMA |
| Largeur | 135mm |
| Poids | 272gr |
| Date de parution | 07/03/2013 |
| Nombre de pages | 200 |
| Emprunter ce livre | Vente uniquement |
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