Judaïsme et christinanisme chez Kant. Du respect de la loi à son accomplissement dans l'amour

Salvetti Florence

CERF

Résumé :


Kant est un pionnier en matière de philosophie de la religion. Entendons par là la philosophie qui entreprend de penser le phénomène religieux dans toutes ses dimensions (individuelle, collective, ritualité, institutionnalisation de la foi, histoire des religions), philosophie qui a pour héritiers quelques grands noms, et se constitue au XVIIIe siècle comme discipline universitaire. A partir des manuels de théologie traditionnelle des rationalistes de son temps, Kant dispense en effet à partir du semestre d'hiver 1783 des Leçons sur la théorie philosophique de la religion à de nombreux étudiants, pour la plupart des théologiens, et participe ainsi au débat portant sur la question de Dieu.
Mais ce n'est que quelque dix ans plus tard que paraît La Religion dans les limites de la simple raison dont la Première partie assigne à la volonté un défi : le "mal radical". Avec le mal s'ouvre l'antinomie du judaïsme, considéré par le philosophe comme le contre-modèle de la foi par excellence, et du christianisme, criterium unique et anhistorique de la religion, seul à même de résoudre le problème de l'homme nouveau.
Si, selon Kant, le judaïsme est nouménalement nul parce qu'incapable de véhiculer le contenu de la religion rationnelle, le philosophe lui reconnaît néanmoins le mérite de mettre l'accent sur le respect. Le christianisme, quant à lui, met l'accent sur l'amour, dont Kant retient la signification pratique, à savoir qu'il est l'état de perfection de l'intention vers lequel nous devons tendre.

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EAN
9782204109680
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