L'union nationale des étudiants du Kamerun. Ou la contribution des étudiants africains à l'émancipat

Dans son livre que j'ai le plaisir de préfacer, Pierre Nkwengue contribue à l'écriture de l'histoire du Cameroun. Pendant toute la décennie 1950, celui-ci a marqué la communauté estudiantine camerounaise et africaine en France de son patriotisme, de son sens du dialogue et du dynamisme de son militantisme syndical. En tant qu'étudiant, il assuma pendant plusieurs années des responsabilités au sein d'instances de direction et de contrôle de l'Association des étudiants camerounais en France. C'est avec fermeté et un sens élevé de justice et d'équité qu'il défendit toujours les intérêts des étudiants camerounais au sein des diverses sessions de la commission de bourses auxquelles il prit part. C'est avec courage qu'il y combattit les considérations non scolaires que l'administration coloniale avançait souvent pour priver des étudiants de moyens financiers. Beaucoup de hauts cadres camerounais doivent à sa combativité d'avoir pu poursuivre leurs études jusqu'au bout. Pierre Nkwengue était aussi un ardent patriote. Un nationaliste camerounais. En tant que tel, il entretenait des relations étroites avec les milieux nationalistes camerounais et africains. Doué d'une forte personnalité et d'une vaste culture, c'était toujours enrichissant de débattre avec lui. Grâce à la mémoire qu'il a gardée des nombreux événements qu'il a vécus, Pierre Nkwengue est un témoin géant de l'histoire du Cameroun. Il est réconfortant qu'il ait eu le courage et la patience de rassembler ses souvenirs et de nombreux documents qui font la substance de son livre.