Les Condamnés. Jésus, Jeanne et Louis

L'action commence place Louis-XV à Paris, mais aussi place du Marché à Rouen et sur la Via Dolorosa. À ces lieux sacrés, succèdent le cloître d'un monastère de chartreusines, son infirmerie, le château des Tuileries, celui de Bouvreuil, le parvis du Temple. Les temps de Jésus, Jeanne et Louis XVI se superposent. Autour de leurs personnes, apparaissent Caïphe et Cauchon, Fouquier-Tinville et Pilate, Voltaire; des archers anglais jouxtent des légionnaires romains, des Suisses de la garde royale. C'est assez dire que l'auteur a pris avec l'histoire de grandes libertés. Parallèlement, dans un monastère de chartreusines, un laïc et la Prieure du monastère, qui sont liés par des souvenirs d'enfance, s'entretiennent de l'état présent et de l'avenir temporel et spirituel de la France. Pour les trois accusés - Jésus, Jeanne et Louis - la justice a été une parodie. Leurs procès, ici superposés, furent des procès totalitaires, matrices de ceux qui ont été instruits « à la chaîne » par les deux grands athéismes du vingtième siècle, le nazisme et le marxisme. Les personnes, la chronologie, les lieux font l'objet de quelques brèves explications en fin (ou début) d'ouvrage. Une courte bibliographie permettra aux curieux de se référer à quelques ouvrages de fond utilisés par l'auteur. Dramatique, tendre, comique, ce récit a quelque chose de magique. Imagination poétique audacieuse, plume vive, inventive, foi profonde donnent à ce livre une rare élévation. La vive flamme d'un amour ardent de notre pays, qui affleure à toutes les pages, en fait une profonde méditation sur la question grave posée par Jean-Paul II: « France, fille aînée de l'Église, qu'as-tu fait des promesses de ton baptême? »