Philosophie N° 69 Mars 2001 : Heidegger

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La publication, ces dix dernières années, de nombreux inédits de Heidegger dans la a-t-elle modifié substantiellement la compréhension que nous pouvons avoir de la pensée de celui que Levinas et d'autres ont salué comme le plus grand philosophe du XXème siècle ? Elle ouvre, en tout cas, de nouvelles voies à la recherche sur deux fronts principaux : celui des cours antérieurs à S and Zées consacrés à l'élaboration d'une "herméneutique de la vie factorielle", et celui de la pensée d'après le Kebre, sur laquelle la publication des Beitnage zur Philosopeir (Contributions à la philosophie) jette un éclairage décisif. Dans les premiers se dessine une doctrine philosophique autonome, qui anticipe, certes, sur de nombreux points, l'ontologie fondamentale de 1927, mais dont l'intérêt n'est pas seulement généalogique. On y voit émerger une figure de Heidegger moins connue, mais aussi de nouvelles questions, parmi lesquelles l'une des plus importantes, sans doute, porte sur les motifs qui ont amené Heidegger à faire du problème de l'être - et non plus du problème de la vie - le fil conducteur de sa pensée. Ce sont à ces questions que sont consacrés deux articles : celui d'Annie Larrivée et Alexandra Leduc, qui s'interroge sur les sources à la fois grecques et chrétiennes du concept de souci (Sorge) et celui de Sophie-Jan Arrien qui entreprend de montrer l'autonomie de la phénoménologie de la vie du jeune Heidegger par rapport à l'analytique existentiel ultérieure. Se plaçant cette fois du côté de la pensée du "tournant", l'article de Jean Greach se consacre à l'exégèse de deux cours inédits en français et à peu près contemporains de la rédaction des Beitrâge. L'auteur s'y interroge, en prenant pour fil conducteur la question du langage, sur le sens de ceste "révolution copemicienne" si différente de celle de Kant. Ce numéro présente également la traduction de deux textes jusqu'ici inédits en français. Le premier est la transcription d'un séminaire informel qui s'est tenu à Muggenbrunn, près de Todinauberg, en septembre 1952 en présence de Heidegger, Eugen Fink, Max Müller, Marly et Walter Biemel, Henri Birault et K. H. Voliemann-Schluck : le point de départ de la réflexion est la phrase de Sein und Zeit affirmant que la dialectique est "un authentique embarras philosophique". Le second est le compte-rendu donné à la revue Tokyo Shinbun par le professeur Tezuka d'un entretien qu'il eut avec Heidegger en Allemagne, à la fin de mars 1954, sur le "sens de la religion chrétienne contemporaine pour la culture européenne". Il devient ainsi possible de confronter cette version du dialogue avec celle, nettement différente, que Heidegger fera paraître dans Acheminement vers la parole sous le titre : "D'un entretien de la parole. Entre un Japonais et un qui demande".

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EAN
9782707317421
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