La librairie ferme à 17h les 24 et 31 décembre.

Pèlerins de confiance. Le chemin de communion suivi à Taizé

ALOIS FR.

TAIZE





Extrait



LA BONTÉ HUMAINE,
REFLET DE LA BONTÉ DE DIEU

Le texte qui suit a été écrit à la demande de la revue Communio, qui l'a publié dans son numéro de mars-avril 2008, consacré au thème de la bonté.

Plus frère Roger prenait de l'âge, plus le mot de bonté devenait important pour lui. Il aimait citer saint Basile pour qui la bonté humaine était un reflet de Dieu, l'image de Dieu en l'homme.
Lorsque, voici très longtemps, il m'a demandé de me préparer à assumer après lui la responsabilité de la communauté, il ne m'a pas donné de directives, il ne m'a pas dit comment je devrais exercer cette charge mais il a laissé ces mots : «Pour le prieur, comme pour ses frères, le discernement, l'esprit de miséricorde, une inépuisable bonté de coeur, sont des dons irremplaçables.» Il est une prière que je prononce alors volontiers : «Que ton souffle de bonté me conduise» (Psaume 143,10). C'est suspendus à ce souffle que nous pouvons avancer.

Dieu ne peut qu'aimer

La vision de Dieu comme juge sévère a fait des ravages dans la conscience de beaucoup. Frère Roger a pris le contre-pied absolu de cette conception en affirmant : Dieu ne peut qu'aimer. Dieu aime sans conditions : c'était essentiel de le rappeler notamment à une jeune génération en qui les mises en garde bloquent le chemin vers un Dieu d'amour.
Un jour, le théologien orthodoxe Olivier Clément nous a dit que, à ses yeux, cette insistance de frère Roger sur l'amour de Dieu a marqué la fin d'une longue époque où, dans les différentes confessions chrétiennes, on craignait un Dieu qui punit.
Frère Roger a osé exprimer si fortement l'amour de Dieu parce qu'il se référait à des penseurs qui l'avaient précédé. Je n'oublie pas le bonheur qui l'a illuminé quand il a découvert ces mots d'Isaac de Ninive (VIIe siècle) : «Dieu ne peut que donner son amour*». Il a souhaité qu'il en soit fait un chant de Taizé.
On trouve d'autres pages admirables dans la lettre à Diognète, chez Irénée, Basile, François de Sales, chez un écrivain comme Dostoïevski ou un théologien comme Karl Barth qui a redécouvert l'universalisme chrétien de certains Pères de l'Église. Mais toujours à nouveau une peur de Dieu a surgi, parvenant à occulter la force de ces témoignages.
Dans sa jeunesse, frère Roger a connu des chrétiens qui pensaient que l'Évangile imposait des fardeaux aux croyants ; à cause de cela, il y eut un temps où la foi lui devint difficile. Sa vie durant, la confiance en Dieu a été un combat. Mais sa mère est restée une référence. Elle disait que les paroles de saint Jean «Dieu est amour» (1 Jean 4,16) lui suffisaient. Elle en a tiré les conséquences : elle a été pour les siens un témoin de la bonté du coeur.






12,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782850403491
Découvrez également sur ce thème nos catégories Arts , Soldes , Sciences humaines , Santé , Promotions , Papeterie , Littérature , Langues et Scolaire , Jeux-Jouets , BD-Manga , Bons cadeaux Internet , Chèques cadeaux , Emballages , Frais de port , Histoire - Actu - Eco , Jeunesse , Entreprise - Droit - Economie , Loisirs et nature , Sciences , Voyage , Histoire - Actu , Occasions dans la section Livres