La passivité de la motivation des vocabulaires gastronomiques français

Agadagba Philip Igho - Stengel Kilien

L'HARMATTAN

La cuisine et la gastronomie font partie intégrante de la vie socioculturelle d'un peuple, peu importe le contexte spatiotemporel où il habite. Depuis le Moyen Age jusqu'à aujourd'hui, la gastronomie française a acquis une notoriété internationale. Elle est devenue ipso facto une spécificité culturelle. Cette gastronomie a tellement évolué avec les changements sociaux, économiques et politiques qu'elle se révèle sinon unique, du moins créative. Elle se classe parmi les plus riches et les plus prestigieuses du monde. Le plaisir de manger accompagne les repas et les hôtes. Cette singularité s'assortit de certaines règles qu'on appelle le service à la française. La motivation du vocabulaire gastronomique paraît influencer énormément le voeu d'un culte au plat et à la cuisine. Mais la plupart de ces unités dites motivées ne portent pas réellement de caractères motivés à l'égard de la relation sémantique qui devrait exister entre le signifiant et le référent. Plus souvent, on y décèle une passivité dans leur motivation. L'arbitraire ne disparaît pas complètement, comme cela apparaît dans ces exemples : amuse-gueule, amuse-bouche, brûle-gueule et casse-gueule. En effet, ces termes gastronomiques sont formés au prix de la flexion des verbes amuser, brûler et casser auxquels on ajoute la partie du corps gueule, qui est un nom. Voilà notre préoccupation dans cet ouvrage linguistique, historique et culturel.
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EAN
9782343098920
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