Métaphysique. Concept et problèmes

Adorno Theodor W. ; David Christophe

PAYOT

Il est composé de deux moments : d'abord d'un exposé de la métaphysique aristotélicienne considérée par Adorno comme le paradigme de la métaphysique dans son ensemble ; puis d'une série de réflexions d'où sortira le chapitre de Dialectique négative intitulé "Méditations sur la métaphysique" et qui tournent autour de la question : la métaphysique est-elle toujours possible après Auschwitz ? A partir d'Aristote, Adorno définit la métaphysique comme un double geste : elle critique et elle sauve. C'est ce qu'a fait Aristote de façon fondatrice en critiquant puis en sauvant la doctrine platonicienne des idées ; c'est aussi ce qu'a fait Kant en critiquant puis en sauvant la métaphysique de Wolff. C'est ce que prétend accomplir à son tour Adorno, faisant ainsi écho à Aristote et Kant et s'opposant par ailleurs au projet heideggerien d'un dépassement de la métaphysique. Le contexte dans lequel s'inscrit le geste adornien - contexte déterminé à la fois par la question de la fin de la philosophie et par les effets sur la culture de ce qu'Adorno désigne métonymiquement du nom d'Auschwitz - lui donne un sens précis : "L'époque n'est pas à la philosophie première mais à la formulation d'une ultime philosophie", écrivait-il dans Métacritique de la théorie de la connaissance (1956). Une ultime philosophie qui "se montre [néanmoins] solidaire de la métaphysique à l'instant de sa chute", comme dite la dernière phrase de Dialectique négative. Contrairement à ce qu'on pourrait attendre d'un penseur dont on croit trop souvent avoir tout dit en le désignant comme marxiste, Adorno veut singulièrement sauver la métaphysique. Il veut la critiquer et la sauver, la critiquer pour la sauver.


23,50 €
En rupture de stock
EAN
9782228901390
Découvrez également sur ce thème nos catégories Philosophie et pop culture , Graphique dans la section Histoire de la philosophie