Sur le sable

Lesbre Michèle

FOLIO

Il y a dans les romans de Michèle Lesbre un charme tenace qui tient à la simplicité de son écriture, à la limpidité de son style délivré de tout effet, à l'infinie sensibilité de son regard, aussi aigu que généreux. Sur le sable dit avec autant de force que de douceur des émotions universelles et essentielles, la fragilité de nos existences trouées de deuils et d'occasions manquées, le mystère irréductible des êtres qui nous sont les plus proches, les sables mouvants de la mémoire et l'impossibilité, à jamais, d'accéder à la vérité de nos vies. Aucune tristesse pourtant dans ce texte lumineux, aucune mélancolie, ni nostalgie. Juste un regard lucide, qui enrichit et renforce. Si tout est provisoire, si la vie ne laisse que des empreintes sur le sable, il faut «saisir les choses et les gens, ne rien laisser filer, jamais». (Michel Abescat - Télérama du 20 mai 2009 )
A l'instar de son héroïne, Michèle Lesbre a relu Patrick Modiano, aimant cette porosité entre la lecture et l'écriture, cherchant toujours à rendre hommage aux écrivains sous forme de ping-pong littéraire. L'exercice était risqué, mais le résultat tient de la magie...
Sans jamais perdre de vue son inspiration mélancolique, sa méditation sur l'absence et le passé, Michèle Lesbre réussit à nous donner une furieuse envie de lire. Mais également, de reprendre ses romans précédents qui forment une seule et même oeuvre en écho. (Christine Ferniot - Lire, mai 2009 )
La surprise d'un récit qui revendique sa filiation modianesque avec autant de force, c'est qu'il s'apparente plus souvent à l'univers d'une Duras période «Moderato cantabile» qu'à celui de l'auteur de «Quartier perdu». Quoi qu'il en soit, ce court roman atmosphérique est une belle oeuvre, singulière, parfaitement aboutie. Il possède sa musique propre, une émotivité sur le fil. Le petit théâtre d'ombres de Michèle Lesbre n'appartient qu'à elle. (Claire Julliard - Le Nouvel Observateur du 25 mai 2009 )
Il en est ainsi des romans quand ils se révèlent comme la part d'une oeuvre: ils se bouclent, se rejoignent imperceptiblement. Dans la terre d'écriture courent des racines traçantes, fines comme des cheveux d'enfant. Le dernier texte de Michèle Lesbre est, à cet égard, d'une évidence discrète. Il est un point de rencontre dans les ramifications qui vont d'une histoire à l'autre...
Des pièces d'un puzzle épars à partir desquelles elle va insensiblement reconstituer des pans entiers de son propre destin fait d'élans, d'engagements, et où la liberté se paie d'une profonde solitude. C'est l'écriture bord à bord de Michèle Lesbre. Un ravaudage des lieux, des temps, des sentiments. Assemblage pièce à pièce. "Je suis une chiffonnière, une glaneuse, continue-t-elle. Sylvie Germain a dit très justement:"Nous n'inventons rien, nous glanons"." Paris de Modiano, Nantes de Jacques Demy et de Julien Gracq, Bologne du meurtrier attentat, ce récit se glisse dans un "entrevilles" où chaque endroit porte une charge très personnelle. Une vérité qui se découvre et se comprend. (Xavier Houssin - Le Monde du 29 mai 2009 )
Dans «Sur le sable» de Michèle Lesbre, deux êtres cabossés par la vie se rencontrent sur une plage. Un livre mélancolique et lumineux...
L'écriture de Michèle Lesbre, tout en finesse et presque en rupture, donne à cette rencontre fortuite entre deux cabossés une lumière légèrement voilée, quelque chose qui ressemble à un vague espoir. La femme s'interroge: «Les livres pouvaient-ils prendre le pouvoir sur nos existences, les faire ressembler à ce qu'ils laissent en nous, des traces indélébiles parfois?» Sur le sable donne envie de répondre oui. (Mohammed Aïssaoui - Le Figaro du 12 juin 2009 )

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EAN
9782070437795
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