Les enjeux électoraux de Paris et la grande couronne. Paris - Essonne - Yvelines - Val-d'Oise

Les évolutions de la sociologie électorale sont très variées au sein de la région de l'Ile-de-France, entre les élections régionales de mars 2010 et celles de décembre 2015. Selon qu'ils habitent à Paris ou qu'ils résident dans un département de la deuxième couronne, les électeurs vivent dans le confort de la bipolarisation entre la gauche et la droite, ou dans un monde en pleine tripolarisation entre la gauche, la droite et le Front national. Et celui-ci est en forte progression, et exerce une forte pression sur l'Union de la gauche — autour du Parti socialiste, du Parti radical de gauche et des Verts — et sur l'Union de la droite — autour du parti Les Républicains et diverses composantes de l'UDI — dont il cherche à occuper les positions. Comme dans les autres régions en France, le Front national poursuit une stratégie de conquête des territoires et du pouvoir. L'Ile-de-France est donc stratégique : elle représente 12 millions d'habitants et 18 % de la population française en 2016. La campagne des élections régionales de décembre 2015 est alors un entraînement pour l'élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017, et des législatives qui suivront les 11 et 18 juin 2017. Cette étude comparée est menée sur la commune-capitale de Paris, et couvre toutes les communes de plus de 800 habitants dans les départements de l'Essonne, des Yvelines et du Val-d'Oise. Elle introduit quelques nouveaux concepts de taux électoral, de rendement électoral et de taux de représentativité. Enfin, les analyses comparent les progressions de chacun des trois pôles politiques, gauche-droite-FN, sur le cycle complet de 2010 à 2015.