Karneval Tome 11

Revue de presse

Alors qu’on avait été agréablement surpris par le tome précédent qui proposait enfin autre chose que ce qu’on avait connu, qui proposait un autre visage pour la série, on revient ici sur des choses plus standards mais avec les acquis de ce qui a précédé.

La rude bataille qui a fait rage est maintenant terminée mais il faut désormais gérer les conséquences : outre la recherche de ce nouvel ennemi impliquant un nouveau type d’adversaires plus puissants que ceux connus, il faut canaliser Yogi pour que ce dernier retrouve sa personnalité première !
Et le tome lui sera donc en grande partie consacré. Il avait brillé dans le volume précédent, mais cette fois c’est au travers de différents flash-backs, parsemés tout le long du volume, que nous allons revenir sur son passé et découvrir les raisons de son actuelle situation. L’explication donnée est intéressante et permet de sortir du cadre désormais trop classique de la schizophrénie option « double personnalité ». Même si cette « seconde personnalité » est mentionnée, ce que nous propose l’auteur s’avère plus intéressant, donne des raisons concrètes pour expliquer la situation et permet d’en faire un personnage plus riche sans en faire un désaxé. Un dialogue est ainsi possible entre ses deux personnalités, sans que justement cela ressemble à une pathologie.

Il était donc temps qu’un personnage aussi intéressant que ce dernier soit développé, il aura fallu attendre plus de dix tomes.
Malheureusement, tout n’étant pas parfait, les chapitres de transitions entre les flash-backs, ceux s’attardant sur la condition présente de Yogi, sont peu passionnants. On suit une partie de cache-cache sans grand intérêt, qui frôle le ridicule.
Ces retours en arrière sont également l’occasion de croiser Hirato et Tsukitachi dans leur jeunes années, à l’époque où ils étaient de jeunes cadets au sein de Circus.

Le ton du flash-back est lourd, dramatique, contrastant avec l’insouciance régnant sur le présent et les attitudes de Nai, personnages rafraîchissant qui impose justement cette insouciance au reste de l’équipage.

Pour l’heure les évènements se sont calmés, la petite troupe est en stand by et on attend maintenant la suite, convaincu que l’auteur saura mener sa barque correctement !