Les derniers jours de Pékin

Pierre Loti (1850 - 1923), "le plus grand écrivain exotique". Officier de Marine pendant quarante ans, grand voyageur et romancier, il fera le tour du monde. De Tahiti à l'Extrême-Orient, en passant par l'Afrique du Nord et la Turquie, qui devient sa patrie d'élection, tous ces pays traversés lui inspirent des récits romanesques (Aziyadé, Le Roman de spahi, Madame Chrysanthème, Les Pagodes d'or,...). Pierre Loti est élu à l'Académie Française en 1891, préféré à Emile Zola. En 1900, la dernière impératrice de Chine, Tseu-Hsi, appelle à l'aide les forces étrangères pour écraser la "révolte des Boxers". Ces derniers massacrent depuis deux années les populations tant chinoise qu'étrangères, en particulier les Chrétiens, dans la région de Pékin. C'est une Chine dévastée par la guerre, à l'aube de notre siècle que découvre Pierre Loti. Il y séjournera plusieurs mois, de l'automne 1899 au printemps 1900. Dans Les Derniers jours de Pékin, Pierre Loti verra "ce qui ne pouvait être vu", car il réside dans l'un des palais de l'impératrice, à l'intérieur même de la Cité Interdite. La ville impériale, désertée par ses habitants, dévoile pour la première fois ses secrets et sa magnificence, au regard des "diables d'Occident". C'est pourtant la mort que verra Pierre Loti, partout dans les villes, dans les campagnes. "C'est un pays où quelques millions de Chinois sont dominés et terrorisés par quelques milliards de Chinois morts."