Théo : Théo et le trésor de Vercingétorix

Leterq Didier

POMMIER







Extrait



En route pour la Bourgogne

- Il est l'heure !
Au signal de leur professeur, les élèves embrassèrent à la hâte leurs parents et se pressèrent aux portes du car. Ils grimpèrent un à un dans l'imposant véhicule en saluant joyeusement le chauffeur, déjà installé sur son siège à ressorts. Théo et son amie Electre prirent place juste derrière lui. Le garçon supportait mal les transports et il ne tenait pas à être malade durant le trajet. Une jeune fille blonde s'arrêta à son niveau dans l'allée centrale :
- Alors Théo, tu ne viens pas au fond avec nous ?
C'était Cindy, la vipère de la classe. Elle projetait son venin sur tous ceux qui, comme Théo, n'appartenaient pas à son cercle d'admirateurs.
- Euh... non, hésita le garçon. Je... je préfère regarder la route.
- Alors attache bien ta ceinture, à cause des turbulences ! répondit ironiquement la jeune fille.
Derrière elle, plusieurs élèves gloussèrent méchamment. Théo baissa les yeux de honte pendant qu'Électre foudroyait Cindy du regard.
La portière se referma en émettant un soupir, puis le puissant moteur diesel s'ébroua, faisant trembler tout l'habitacle. Aussitôt, les élèves collèrent leur visage sur les vitres et firent de grands gestes de la main. Le car quitta le parking en klaxonnant longuement, comme un paquebot prenant le large. Il laissait dans son sillage une foule agglutinée de parents, soudain désemparés et inquiets.
À l'intérieur du bus, l'ambiance était tout autre ; une excitation générale s'était emparée des jeunes passagers. La classe de cinquième B du collège Jean-Seigne partait pour un voyage scolaire de trois jours en Bourgogne. Trois professeurs accompagnaient la trentaine d'élèves. M. Tropique, le professeur d'histoire-géo, avait organisé la sortie. Il était assis sur le siège escamotable, près du chauffeur. C'était un homme sévère et autoritaire, toujours tiré à quatre épingles. Tous les ans, on murmurait qu'il s'apprêtait à prendre sa retraite, mais il réapparaissait tel un revenant à chaque rentrée, au grand désespoir des élèves.
Il était secondé par M. Arson, impitoyable professeur d'EPS, qui démarrait tous ses cours par une séance d'abdominaux, de pompes et d'étirements. Il ne quittait jamais son survêtement ajusté qui mettait parfaitement en valeur sa musculature.
Heureusement, il y avait Mlle Nivarel, la toute jeune enseignante de français. Elle remplaçait depuis deux mois la professeure titulaire, victime d'une grave chute à vélo. Elle était si menue et son visage était si frais qu'on aurait pu la confondre avec une collégienne. À force de patience et de gentillesse, elle avait réussi à apprivoiser l'ensemble de la classe, y compris les plus récalcitrants.



12,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782746507654
Image non contractuelle