LE DISTRIBUTISME. Ethique et politique, la grande relève de la machine par les hommes

Toutes sortes de produits sont aujourd'hui disponibles en abondance. Ils exigent de moins en moins de travail humain.
Au lieu de les stocker, de les détruire, d'édicter des quotas, distribuez aux usagers un revenu proportionnel à cette masse.
Ils la renouvelleront non plus en fonction des besoins du marché mais de leurs usages.
Or, si tous les usagers jouissent de la sécurité salariale, chacun d'eux peut désormais s'investir dans les activités de son choix. Ce droit ne compte pas encore parmi les droits fondamentaux. Il est en passe, pourtant, de devenir une revendication universelle. Car si les ouvriers et les employés veulent accélérer le passage aux 35 heures et si les cadres le redoutent, c'est pour les mêmes raisons ! Les uns veulent disposer de temps libre pour faire ce qu'ils veulent; les autres ne voient pas pourquoi ils seraient limités dans des activités où ils s'investissent totalement...
Jean-Paul Lambert a déjà retracé l'étonnant parcours de Jacques Duboin (1878-1976), fondateur du socialisme distributiste. Le distributisme, nous explique-t-il, permet de réaliser une démocratie vivante et de faire la synthèse de ce vers quoi les socialistes, les écologistes, les entrepreneurs, ont toujours tendu, et que le Marché leur interdit de conduire à terme : produire utile, sain, durable et beau. La démonstration se poursuit dans Ecologie et distributisme, la planète des usagers.