Sex festival

Kishizuka Kenji

NIHONIBA







Revue de presse



Nous invitant à découvrir en français un nouvel auteur du nom de Kenji Kishizuka, Sex Festival, rien qu'à son nom, ne ment pas sur la marchandise que nous propose ce deuxième recueil de l'auteur : au programme, 13 histoires courtes (4 pages pour la plus courte, une grosse vingtaine de pages pour les plus longues, pour un total de 250 pages) parues entre mai 2003 et octobre 2012, où s'enchaînent divers fantasmes et diverses ambiances, allant de la secrétaire peu sûre d'elle mise en confiance par un collègue plus vieux qu'elle qui accepte de lui parler là où tout le monde l'évite, à la gérante de foyer qui supporte ses jeunes locataires à sa manière, en passant par deux prêtresses mère et fille contraintes de rembourser une dette par le sexe, une lycéen débarquant avec sa mère dans un établissement scolaire très particulier, un hôpital soignant la virginité, un jeune garçon qui découvre des vidéos porno dans lesquelles sa mère à joué...

Autant dire que niveau contenu, ça varie entre histoires intéressantes et mauvais goût assez trash. On a d'ailleurs peur, au tout début, en découvrant pas moins de 16 pages en couleur certes très jolies sur leur papier glacé, mais proposant quelque chose d'un mauvais goût prononcé avec plusieurs femmes subissant des viols collectifs... Avant que la première véritable histoire ne vienne surprendre en offrant quelque chose d'un ton différent, avec une secrétaire au caractère pas évident, dont on est surpris, dans un hentai, de voir la psychologie quelque peu travaillée.
Et globalement, tout le tome est ainsi, variant sans cesse entre des choses très peu morales (un jeune garçon travesti violant sa grande soeur qui s'est toujours montrée sadique avec lui, un lycéen qui regarde sa mère se faire prendre par toute une classe, les prêtresses violées...), des choses plutôt originales bien que jouant sur les clichés (l'hôpital pour puceaux avec son infirmière, l'école d'éducation sexuelle et sa prof...), et quelques moments pourvus d'un peu d'approfondissement des personnages (la fille se remémorant l'époque où elle était forcée de tourner dans des vidéos). On trouve un peu de tout, ce qui rend le volume peu redondant et lassant.

De la redondance, il y en a toutefois un peu dans les graphismes, les filles dessinées par Kishizuka ayant tendance à toute avoir le même gabarit. Mais hormis ce petit problème, les filles, qu'elles soient lycéennes ou femmes mûres, sont toutes aisément reconnaissables et assez variées dans leur caractère. Et leurs corps sont généralement joliment croqués, à la fois charnus, souples et expressifs, malgré quelques différences graphiques dues à la date de parution de l'histoire (notamment, l'auteur a parfois une drôle de manière de dessiner les seins en mouvement).

Plutôt diversifié et doté d'un graphisme globalement séduisant, Sex Festival se situe dans la bonne moyenne des hentai sortis par Taifu jusqu'à présent, mais il faut toutefois passer outre cette variété parfois très poussée : entre les femmes qui adorent le sexe et l'assument et celles qui y sont forcées, tout risque de ne pas plaire à chacun. Côté édition, les 16 pages en couleur du début sont un plus non négligeable, et l'édition est bonne, malgré quelques coquilles dans la traduction.


Koiwai

(Critique de www.manga-news.com)



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EAN
9782351807644
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