Der Stürmer, instrument de l'idéologie nazie. Une analyse des caricatures d'intoxication

Keysers Ralph - Benguigui Yamina

L'HARMATTAN

Fidèle à son programme de recherche (cf L'Intoxication nazie de la jeunesse allemande, L'Harmattan, 2001), Ralph Keysers nous fait découvrir dans ce nouvel ouvrage l'hebdomadaire le plus nauséabond de l'époque nazie : Der Stürmer, édité à partir de 1923 à Nuremberg par Julius Streicher. Né en 1885, cet instituteur, connu pour faire de la propagande antisémite auprès de ses élèves, avait adhéré à la NSDAP en 1921 et participé au "putsch de la brasserie" ; révoqué, il jouera désormais un rôle majeur au sein du mouvement national-socialiste en tant que député au Reichstag, Gauleiter de Franconie, et président du comité central pour l'agitation antijuive. Bien qu'ayant perdu tout crédit auprès du Führer en février 1940 en raison de malversations, il sera autorisé à poursuivre la publication du Stürmer jusqu'en 1945 ; il sera condamné à mort par le tribunal de Nuremberg. A noter que le Stürmer ne fut pas un "journal du Parti" : conçu sous la seule responsabilité de Julius Streicher avec lequel collaboraient quelques journalistes - au nombre desquels, de 1934 à 1938, le juif Jonas Wolk qui signait Fritz Brand - et des caricaturistes tel Phillip Rupprecht, alias Fips, sa diffusion fut d'importance : de 20 000 exemplaires en 1933, on atteignit les 600 000 en 1940 ; en 1944. il se vendait encore à plus de 390 000. Le but exclusif du Stürmer était de démontrer que "Les juifs" étaient à l'origine de tous les malheurs de l'Allemagne. Pour ce faire, ainsi que le montre Ralph Keysers, l'abjection ne connaissait aucune limite.
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EAN
9782296962583
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