Le savoir, le pouvoir et la formation. La transmission du savoir dans l'entreprise et ailleurs

La transmission du savoir a pris une importance extrême dans l'univers des entreprises obnubilées par l'efficacité et sans cesse confrontées aux changements. Pourtant depuis deux siècles aucun gain notable de productivité n'a été dénombré en France dans ce domaine ! Tout est axé sur le savoir - allongement des études, budget colossal de l'Éducation Nationale, investissements privés dans la formation - mais les entreprises manquent encore peut être de pédagogie et souffrent des traditionnelles craintes irrationnelles sur la pseudo-perte de pouvoir liée à la transmission des connaissances. Bruno Jarrosson démystifie les rapports pouvoir/savoir et nous livre ses réflexions sur l'acte d'apprendre. -- Idées clés, par Business Digest
La transmission du savoir a pris une importance extrême dans un univers obnubilé par l'efficacité, alors même que c'est l'une des rares activités qui n'a pratiquement pas connu de gains de productivité depuis deux siècles. Les études s'allongent, le budget du ministère de l'Éducation nationale est le premier en France et des sommes considérables sont investies par les entreprises dans la formation. La principale raison de ce phénomène tient au fait que la connaissance est unanimement reconnue comme étant un facteur essentiel d'efficacité. Ce rôle donné au savoir explique que sa transmission soit devenue aujourd'hui une question fondamentale dans l'univers le plus soumis à la norme de l'efficacité : celui des entreprises. C'est là en particulier que se nouent de façon intime les relations complexes entre pouvoir, savoir et formation, que Bruno Jarrosson invite à explorer dans cet ouvrage : le savoir donne-t-il le pouvoir ou, au contraire, le pouvoir donne-t-il le savoir ? Qu'en est-il des rapports du savoir avec l'idée omniprésente du changement ? Comment replacer l'apprentissage dans cette perspective de volonté de changement ?

C'est à cette dernière question que tente de répondre l'auteur dans une première partie. Il s'intéresse par la suite à l'acte d'apprendre au moyen d'un raisonnement solide agrémenté d'exemples littéraires ou même religieux - la pédagogie ignatienne. Il étudie, dans une troisième partie, le terrain de jeu et les moyens de la pédagogie. Il ouvre ainsi des perspectives novatrices pour toutes les entreprises de formation, en insistant sur une amélioration de la qualité qui ne soit pas seulement fonction d'un résultat évalué par un client, mais qui prenne place dans le processus même de la formation. --Futuribles-- -- Futuribles