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Le lessiveur

Giesbert Franz-Olivier

J'AI LU

Depuis qu'il a fait de Marseille son port d'attache, tout en demeurant fidèle à sa «manière», la plume de FOG a chopé l'accent du polar-aïoli. Voici deux ans, «l'Immortel» avait pris pour modèle - en le grimant à peine - une figure du milieu marseillais - rebaptisée Charly Garlaban - devenue une légende pour avoir survécu aux vingt-deux balles reçues lors d'un règlement de comptes. Charly est toujours là dans «le Lessiveur», second tome de ce qui s'annonce comme une série, mais il n'y tient plus le premier rôle. Pire: il se fait objectivement l'allié de la police, qui patauge afin d'aider Marie Sastre - commissaire eczémateuse au coeur d'artichaut, croisée dans «l'Abatteur» et «l'Immortel» - à mettre fin aux exploits d'un jobastre, maniaque de la propreté au point de faire le ménage en grand après avoir égorgé ses victimes, en prenant soin de changer à chaque fois la marque de son couteau à découper. «Le Lessiveur» est un tueur-justicier décidé à débarrasser le monde de sa crasse physique et morale. (Jean Contrucci - Le Nouvel Observateur du 14 mai 2009 )
Le lessiveur soulève les toits de tuiles pour comprendre le fonctionnement réel d'une ville. Ici, Marseille. Car, depuis son précédent roman, L'immortel, le directeur du Point aime le Vieux-Port, le quartier du Panier, les rochers blancs des calanques, les escaliers tordus, les restos caverneux qui abritent les demi-sel du crime aussi bien que les pontes, les magouilleurs de l'OM aussi bien que les dingos du couteau. Dans les légères pauses, dans l'action cascadante, on surprend l'admirable cuvette minérale de la ville, son ouverture marine hersée de vagues courtes, ses ruelles à l'italienne qui ressemblent à des gorges ou des falaises...
Tout le paradoxe de ce roman rapide, plaisant, aigu, comique, inspiré, facétieux, guignolesque, c'est qu'il montre la mort, la corruption, l'envie, la rapacité, la médiocrité forant leur chemin comme des taupes sous une ville...
Le diable mène le jeu. C'est ainsi que, sous ce ton d'écrabouillerie rigolote, l'auteur dresse un constat pessimiste, logique et clair comme un récit de Maupassant (Jacques-Pierre Amette - Le Point du 14 mai 2009 )
Depuis plus de vingt ans, ses romans charrient un univers singulier dans lequel s'agite une humanité grouillante, violente, pathétique, cocasse, aussi acharnée à vivre qu'à donner la mort...
Comme souvent chez l'auteur, qui veut faire l'ange fait la bête, mais son exterminateur propose finalement sur fond de trafic de containeurs, de transferts frauduleux de joueurs de foot et d'anciens nazis un visage plutôt attachant. «Tout se tient dans notre pays. La presse, l'argent, la politique. La même bouillabaisse», peut-on lire sous la plume de F.-O.-G. qui s'amuse à citer Henri Calet ou Mark Twain. Ce jeu de massacre est un modèle du genre. (Christian Authier - Le Figaro du 28 mai 2009 )


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EAN
9782290021309
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