L'américain

L'Américain, c'est ce père venu de l'autre côté de l'Atlantique pour se battre sur les plages du débarquement le 6 juin 1944. Seul survivant ou presque de sa section, artiste raté à la différence de son propre père, portraitiste mondain de Chicago, il ne pourra jamais vraiment retrouver un véritable équilibre.
En face, il y a la mère, normande, superbe, née dans une famille très cultivée de la région de Rouen. Le couple s'est rencontré à l'occasion d'un bal donné pour fêter la Libération.
Le père est violent, sombre, bat sa femme. Elle reste malgré tout rayonnante et pleine de vie quoi qu'il arrive.
Et il y a les cinq enfants, eux aussi plutôt heureux et joyeux dans cet univers un peu fou, un peu étrange, peuplé d'animaux. Et parmi eux l'un des garçons, qui très vite s'érige en défenseur de la mère, qui se construit autour de la haine qu'il porte à son père, à qui il ne parlera jamais, il ne pardonnera jamais.
Ce petit garçon s'appelle Franz Olivier Giesbert. Car ici tous les personnages sont vrais. Mais, aujourd'hui, il est capable d'en parler au-delà de la haine, simplement en exposant la complexité de la vie, en racontant cet étrange mélange de sourires, de rires et de larmes qu'a été son enfance. Il n'y a là aucune trace de vengeance, mais un récit tout à fait inattendu et poignant, plein d'humour et de poésie.

Journaliste littéraire, Franz Olivier Giesbert a également publié trois romans aux Éditions Gallimard : Le vieil homme et la mort (collection blanche, 1996, et Folio n°2972), Mort d'un berger (collection blanche, 2002, et Folio n°3978) et L'abatteur (La Noire, 2003).